Quand on culmine à 7 % dans les sondages (réels, pas ceux de la pécresso-macronie qui tentent de nous vendre une finale Macron-Pécresse, ces deux losers), on se doit à un moment donné de taper du poing sur la table, de se faire connaître du grand public (le paysan de la Creuse ignore tout de Yannick Jadot, ce Parigot), et pour cela, rien ne vaut un petit buzz antisémite.
Démagogie et obséquiosité sont les deux mamelles du Jadot
Savoureux, le moment où Jadot essaye d’être plus sioniste que le roi des juifs et que Fredo-le-frotteur le laisse ramer, juste pour avoir la peau de Zemmour.
Jadot : La devise de la République, ça peut pas être racisme, antisémitisme et révisionnisme. La devise de la République c’est liberté, égalité, fraternité. Zemmour porte des pulsions de mort, je porte des pulsions de vie. Zemmour, au fond, reprend, essaye de réconcilier une partie de la France avec l’Algérie française, avec Pétain, avec l’antisémitisme. Et au fond, ce que le père Le Pen n’avait pas réussi à faire, il arrive à le faire.
Haziza : Ce que le père Le Pen n’avait pas réussi à faire ou ne voulait pas faire ?
Jadot : Je pense que quand il parle du détail de l’histoire, il assume son antisémitisme, il assume au fond la collaboration, et beaucoup de choses.
Haziza : Et Zemmour c’est pareil ?
Jadot : Ben Zemmour porte la même chose, sauf que il a une différence avec Le Pen, peut-être c’est la différence la plus perverse, c’est que Zemmour est juif.
Haziza : Et alors ?
Jadot : C’est-à-dire qu’en fait le juif de service pour les antisémites. Et ça...
Haziza : C’est grave, ce que vous dites, là.
Jadot : Bien sûr. C’est extrêmement grave ce que porte Éric Zemmour dans la société.
Comment @RadioJFrance et Frédéric #Haziza ont-ils pu tolérer que Yannick Jadot se vautre dans l'antisémitisme de service en traitant Éric #Zemmour de « juif de service » ? Insupportable compromission !
src : Radio J pic.twitter.com/xu4Q9G6qAs
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) February 14, 2022
Au vu de la structure de pouvoir médiatico-politique en France aujourd’hui, il suffit de lâcher le mot « juif » pour faire 15 couvertures de presse, 10 télés et 8 radios en deux jours. Un plan média parfait, avec rétropédalage prévu en amont. À l’arrivée, pas un centime de dépensé, une suroccupation de l’actu, une parole démultipliée, et si ça commence à sentir le brûlé, alors on peut toujours convoquer sa compagne, qui fait partie de la communauté. Tout bénef ! Mais en attendant les retombées positives, il faut traverser la tempête.
À trop vouloir sioniser son discours, on risque de tomber du côté sombre
C’est ce qu’a fait ce bon Yannick, néo-écologiste de son état (il est pour le climat et le Système), qui a profité de son invitation sur Radio J (la seule radio confessionnelle communautaire qui voit passer tous les candidats, on a failli dire qui les convoque, à la différence des radios cathos et musulmanes, dont les candidats n’ont rien à battre) pour lancer sa grenade. Même la presse mainstream de basse qualité n’est pas dupe, ici Le Parisien :
Maladresse réelle ou calculée ? Dans cette campagne présidentielle, singulièrement violente et clivante, les propos tenus par Yannick Jadot, dimanche, sur Radio J, étaient de nature à semer le trouble. Le candidat écologiste a estimé qu’Éric Zemmour porte « la même chose » que l’ancien chef du FN Jean-Marie Le Pen mais « la différence la plus perverse, c’est que Zemmour est juif. Ça veut dire qu’en fait, il fait le juif de service pour les antisémites ». L’eurodéputé Vert stigmatisait notamment les déclarations du candidat d’extrême droite sur le maréchal Pétain qui aurait, selon Zemmour, « sauvé » des juifs français.
Sur Radio J, @yjadot qualifie @ZemmourEric de « juif de service ».
Un vocabulaire connoté, honteux.
Voilà où en est « la gauche ». Qui descend l’escalier, marche après marche.— D. de Montvalon (@demontvalon1) February 13, 2022
Après les insultes "arabe de service" adressée à Jean Messiah, "nègre de maison" adressée à @tanguy_france, c'est au tour de @yjadot de qualifier @ZemmourEric de "juif de service" au micro de Radio J. À quand la fin de ce racisme décomplexé de la gauche ?#Jadot #ZemmourEric
— Maitre Hugo ⓩ (@shinichizumigi) February 14, 2022
« C’est choquant, c’est honteux cette résurgence de l’antisémitisme d’extrême gauche et on doit condamner ces propos », a dénoncé le finaliste malheureux de la primaire de la droite, Éric Ciotti, lundi matin sur BFM-TV. L’eurodéputé Gilbert Collard, nouveau soutien de M. Zemmour, a, lui, critiqué le candidat écologiste, déclarant qu’il « se vautre dans l’antisémitisme de service ». (Le Monde)
On vous passe les réactions pavloviennes de toute la cohorte des obligés du socialo-sionisme, puisque c’est le candidat national-sioniste qui était visé, plus que sa judaïté. Mais avec Zemmour, ça forme un tout : s’attaquer à l’homme (de droite), c’est toucher mécaniquement à sa judaïté, ce qui rend les choses très difficiles pour ses adversaires, à plus forte raison non-juifs. C’est pourquoi les associations communautaires socialo-sionistes peuvent l’attaquer bille en tête.
Le Parisien, pour se couvrir, donne la parole au pouvoir profond, celui qui a le pouvoir de trancher tous les débats dans notre République.
Du côté des institutions représentatives juives, il semble qu’on veuille raison garder. « Cette campagne, quel que soit le camp politique, n’a plus aucun sens. Il n’est pas besoin de monter en épingle des déclarations qui n’en valent pas la peine », confie un représentant d’une de ces institutions. Le plus virulent, Ariel Goldmann, président du FSJU et de la Fondation du judaïsme français, a, toutefois, estimé dans un tweet : « Je ne fais pas partie des soutiens d’Éric Zemmour, bien au contraire, mais Yannick Jadot avec votre expression affreuse de juif de service vous le vert avez franchi une ligne rouge : vert + rouge = brun !! La présidentielle n’avait pas besoin de ça ! »
À l’inverse, le Crif, le Conseil représentatif des institutions juives, n’a pas jugé bon de modifier la liste des invités à son dîner annuel qui se tiendra le 24 février, à 50 jours du premier tour de l’élection présidentielle. À ce dîner très officiel, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ne sont pas les bienvenus car « les extrêmes n’ont pas leur place », martèle le président du Crif, Francis Khalifat dans le quotidien L’Opinion. Le candidat de Reconquête, ajoute le président du Crif, « s’est placé à la droite de Marine Le Pen (RN). Par ses tentatives de réécriture de l’Histoire, il s’est installé en chef de file du révisionnisme dans notre pays. »
Aïe : Le Parisien a fait une faute extrêmement grave à Kalifat, qui, avec un « h » en trop, fait plus arabe que juif. Quand on veut être plus sioniste que le roi des juifs, on finit par trébucher, comme Jadot ! Heureusement, Isabelle est éventuellement là pour le relever (archive de 2019).