(Suite)
Et donc les inquiétudes de certains Russes quant à la conduite de la guerre ne sont pas à balayer d’un revers de la main, elles sont fondées, légitimes.
Pour rappel, tout le plus dur dans ce conflit de la Russie avec l’OTAN a été réalisé par des franc-tireurs : Strelkov, Tolstykh et Pavlov en 2014-2015, Prigojine et Kadyrov en 2022-2023... ce sont eux qui ont sauvé in extremis la situation quand tout partait à vau-l’eau.
Dans le camp ennemi, c’est très différent, la mer de sang versée par les soldats ukrainiens lie chaque jour un peu plus les dirigeants occidentaux et leurs électeurs au parti de la guerre. On parle peu des pertes ukrainiennes, mais le sacrifice de ces dizaines de milliers d’hommes ukrainiens, envoyés à la boucherie par l’OTAN, nous lie tous, nous implique tous et nous solidarise avec le jusqu’au-boutisme et l’engagement toujours plus profond et suicidaire des pays européens dans la guerre américaine contre la Russie.
C’est infernal, c’est vrai, mais les bataillons tirant dans le dos des soldats ukrainiens qui voudraient reculer, les officiers ukrainiens grenadant leurs propres soldats, la boucherie que fait l’armée russe de ces soldats, cette somme de mort, de souffrance et de mal, renforce chaque jour notre détermination. On est allé trop loin dans le mal pour reculer, et même les peuples de l’UE qui font semblant de ne rien y comprendre... ils savent très bien pour qui ils votent depuis des décennies, et pour quoi : pour la destruction de l’Iran, de l’Irak, de la Serbie, de l’Afghanistan, de la Libye, de la Syrie, de l’Ukraine maintenant et de la Russie si on le pouvait...
Dans la guerre, on se fiche de savoir comment sont obtenues la cohésion et la détermination. Or aujourd’hui, par les moyens les plus infernaux, l’OTAN ne se cesse de se confirmer elle-même dans son inflexibilité, dans sa volonté d’aller jusqu’au bout. En face, la Russie vit comme dans un rêve, où les pittoresques cosaques et franc-tireurs reviendront avec de belles histoires héroïques...
Voilà mon sentiment.
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