Le Hezbollah a riposté hier au raid israélien du 18 janvier qui avait fait plusieurs morts, dont un général iranien, en tirant un missile antichar sur un convoi miliaire israélien.
D’après les autorité de Tel-Aviv, deux militaires du régime sioniste sont morts et une dizaine d’autres ont été blessés. Rapidement, l’immense majorité des médias ont répandu l’information que le mouvement de résistance chiite était également responsable de la mort d’un casque bleu espagnol, le caporal Francisco Javier Soria Toledo (photo ci-dessus).
France 24 :
« Attaque du Hezbollah : deux soldats israéliens et un casque bleu tués »
RTL.fr :
« Sud-Liban : deux soldats israéliens et un casque bleu tués dans l’attaque du Hezbollah »
Lepoint.fr :
« Israël : deux soldats et un Casque bleu tués par le Hezbollah »
Les autres médias en ligne se satisfaisant de reproduire une dépêche de l’AFP et son titre nébuleux : « Violences entre le Hezbollah et Israël : deux soldats et un casque bleu tués. »
Or, on a rapidement appris que le casque bleu espagnol avait été tué par un tir de l’armée israélienne, qui, à défaut de pouvoir cibler le Hezbollah, a préféré tirer à l’aveugle sur plusieurs villages en territoire libanais, notamment dans la zone où est déployée la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban), censée faire respecter la ligne bleue qui fixe la frontière libano-israélienne depuis la fin de l’occupation du sud du pays du cèdre en 2000.
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni hier. À l’issue des discussions, il a décidé désigner une commission chargée d’enquêter sur le décès du militaire espagnol, dont la responsabilité de la mort ne fait aucun doute pour Roman Oyarzun, ambassadeur d’Espagne auprès de l’ONU : « Il est clair que c’est à cause de l’escalade des violences venue du côté israélien. »
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a convoqué son cabinet de sécurité en urgence mercredi soir et promis une riposte à l’encontre du Hezbollah, mais aussi de l’armée syrienne et du gouvernement libanais, ravi de pouvoir adopter une posture de fermeté à l’approche des élections législatives de mars en parlant de faire payer au « prix fort [...] ceux qui sont derrière l’attaque d’aujourd’hui ».
- Carte du Sud-Liban et de la zone de déploiement de la FINUL