En réponse à l’attaque israélienne contre le commandant iranien en Syrie, l’Iran et le Hezbollah vont ouvrir un nouveau front sur le plateau du Golan.
"La réponse sera ferme et claire." Voilà, en substance, la réaction iranienne à l’attaque israélienne dans la province syrienne de Quneitra, qui a tué un commandant chevronné de la Garde Révolutionnaire Iranienne (GRI), entre autres. La réaction iranienne laisse penser qu’un front va s’ouvrir sur le Golan où la construction des infrastructures nécessaires a déjà commencé.
Selon le président du Conseil de la Shura Islamique, Hussein Sheikh al-Islam, "la résistance va ouvrir le front du Golan en réponse à l’agression sioniste qui constitue une grave erreur de jugement de la part de cette entité."
"Sans l’aide qu’ont apporté les groupes terroristes opérant en Syrie à ses services de renseignement, l’entité sioniste n’aurait pas été capable d’exécuter cette opération" dont le but est de "satisfaire les groupes extrémistes de l’entité sioniste pour des raisons électorales."
Le groupe terroriste avec lequel Israël coopère est principalement Jabhat al-Nusra, affilié à Al-Qaeda en Syrie.
La frappe israélienne qui a coûté la vie au haut-gradé iranien et à des membres du Hezbollah aura de graves répercussions dont Israël pourrait avoir mal calculé l’importance.
On note déjà une légère tentative israélienne pour échapper aux conséquences de ses actes :
Le général iranien tué par une frappe israélienne en Syrie n’a pas été pris pour cible intentionnellement et Israël croyait attaquer des guérilléros de rang inférieur, a dit une source fiable des services de sécurité, mardi.
Les commentaires de cette source israélienne, qui a exigé l’anonymat parce qu’Israël n’avait pas officiellement confirmé qu’il était responsable des frappes, semblent avoir pour objectif d’éviter l’escalade avec l’Iran ou le Hezbollah, le groupe de guérilla libanais.
Dans les années 1980-1990, Israël a essayé de transformer le Liban en une zone de confort pour lui-même en soutenant les canailles de l’armée du Sud Liban. Le Hezbollah s’est créé pour contrecarrer cette force et quelques années plus tard Israël et ses mercenaires ont été chassé du pays.
Au cours de deux dernières années, Israël a essayé la même stratégie sur la ligne de démarcation du Golan avec la Syrie en organisant et soutenant les gangs de l’Armée Syrienne Libre et les terroristes de Jabhat al-Nusra. La Syrie et le Hezbollah ont réagi en fortifiant leurs positions sur le Golan et en préparant des défenses sur le plateau. Tous les deux se sont abstenus de lancer des attaques directes depuis ce front.
Mais en attaquant le général iranien et des commandants haut-gradés du Hezbollah, Israël a ouvert un nouveau chapitre et, en réponse, le Hezbollah et l’Iran vont faire du Golan une zone de guerre active contre Israël. Le jeu a changé parce qu’Israël n’a pas respecté les règles établies.
Cela prendra du temps, mais tout le Golan, exactement comme le sud-Liban auparavant, va devenir une zone de plus en plus hostile à Israël et le coût de l’occupation va devenir prohibitif.