Israël a donné lundi son feu vert à la construction d’une "barrière de sécurité" de 30 kilomètres le long de sa frontière avec la Jordanie, le quatrième "mur" érigé par l’État hébreu pour empêcher l’entrée de migrants clandestins ou d’assaillants sur son sol.
"Le cabinet restreint de sécurité a accepté la proposition du Premier ministre Benjamin Netanyahu de lancer la construction d’une barrière de sécurité de 30 kilomètres le long de la frontière orientale d’Israël" près d’Eilat, qui fait face à Aqaba côté jordanien, indique un communiqué du bureau de M. Netanyahu.
L’État hébreu a informé le royaume hachémite de ce projet d’ériger une barrière, sur le sol israélien, précise le communiqué qui assure que "la barrière n’empiètera, d’aucune manière, sur la souveraineté de la Jordanie et sur ses intérêts nationaux".
Cette "barrière" est dans le prolongement de celle érigée à la frontière avec l’Égypte pour "empêcher l’entrée de migrants illégaux et de différents mouvements terroristes en Israël", a expliqué M. Netanyahu devant un comité parlementaire lundi.
Israël a également installé une barrière de fils barbelés le long de la ligne de démarcation sur le plateau du Golan dont il occupe une partie, pour tenter d’éviter un débordement de la guerre civile qui fait rage depuis plus de quatre ans en Syrie.
Israël a enfin construit un mur de béton qui s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres et enserre la Cisjordanie occupée, qu’il découpe également pour séparer les colonies israéliennes des zones dont la gestion est laissée aux Palestiniens.