L’ancien sénateur des Hauts-de-Seine est décédé lundi à l’âge de 88 ans, après un accident cardiaque. Pilier des années Chirac, il s’était retiré de la vie politique en 2011.
L’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua est décédé lundi à l’âge de 88 ans. Il s’est éteint des suites d’un accident cardiaque à l’hôpital Foch de Suresnes, a précisé dans un communiqué le président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian.
Pilier des années Chirac – il soutiendra le patron du RPR et s’opposera au président –, l’ancien sénateur des Hauts-de-Seine s’était retiré de la vie politique en 2011, quarante-trois ans après sa première élection en tant que député. Toujours régulièrement consulté par les caciques de l’UMP, et notamment par Nicolas Sarkozy, Charles Pasqua était apparu pour la dernière fois en public le 30 mai, à l’occasion du congrès qui transforma le parti en Les Républicains. Visiblement souffrant, il avait expliqué ne vouloir rater cette journée « pour rien au monde ». Les dernières années du vieux lutteur auront été obscurcies par la succession des affaires et des procès.
Représentant chez Ricard
Étrange destin que celui de ce fils de gardien de la paix, qui entre dans la résistance à seize ans et voue depuis un culte quasi mystique au général de Gaulle. La politique ne le saisira pourtant que tard : ayant interrompu ses études pour faire vivre sa famille – il s’est marié à vingt ans –, pourvu de simples certificats de licence en droit, il entre comme représentant chez Ricard. Ses talents de négociateur font merveille. Il en devient au bout de quelques années directeur général des ventes et exportations et continue sa carrière d’homme d’affaires dans la peau du PDG d’une autre entreprise.