Le cas Trump déchire la Toile : est-il au fond, derrière ses rodomontades, sioniste ou antisioniste ? Chacun a le droit d’avoir son avis, d’autant que l’animal donne des gages des deux côtés.
Le double gage, ça peut-être une stratégie (une confusion voulue qui permet de perturber la critique et de garder la main), un double message à la Macron (pour satisfaire les deux parties), ou une confusion réelle (les gauchistes le croient fou).
La chose divise, jusque dans notre appareil politique. On appelle ça un débat.
« C’est le génocide de Trump maintenant : Trump a approuvé la reprise de l’holocauste à Gaza. Il a passé des semaines à saboter le cessez-le-feu, puis a donné son feu vert à la reprise du génocide. »
Si l'info est confirmée, j'espère bien pouvoir me faire rembourser mon buste de Trump https://t.co/oXXeJgzMZU pic.twitter.com/u2VaRqYFZm
— L'Abbé Achel (@Abbe_Achel) March 19, 2025
Pour les partisans du « Trump sioniste », le président américain aurait donné un blanc seing à l’administration Netanyahou pour briser le cessez-le-feu et bombarder à nouveau Gaza et ses habitants.
Pour les partisans du « Trump antisioniste », c’est lui qui reste à l’origine du cessez-le-feu, ayant tordu le bras de Netanyahou.
Cependant, il a menacé le Hamas de toutes les foudres américaines, et a fait bombarder les Houthis au Yémen. Donc à boire pour le camp israélien.
Le président américain se situe peut-être aussi entre les deux, oscillant entre la pression interne de l’AIPAC et son nationalisme non-interventionniste chrétien (il a écarté son gendre Kushner de toute responsabilité importante), la pression externe de l’allié israélien et l’image d’homme de paix.
À cette altitude, rien n’est simple. On le voit avec la tentative de cessez-le-feu en Ukraine : il faut donner des gages, faire des concessions (apparentes) mais ne pas passer pour faible ; faire avancer la paix, sans perdre de vue son autorité ou sa crédibilité et ses intérêts, du moins ceux de son pays. Au bout du compte, seul le résultat compte.
Là-dessus vient s’ajouter le dossier JFK, fraîchement – et partiellement – déclassifié.
Trump le fait ! Il expose Israël au monde entier... sans dire un mot...
Plus les révélations avancent, plus les gens comprendront que Trump et les whites Hats se réservent Israël pour la fin. SAVE ISRAEL FOR LAST pour les connaisseurs.
A noter également que certains très gros… https://t.co/zth4QBvLdQ pic.twitter.com/BGIalf7ZtX
— Black Bond PTV (@BlackBondPtv) March 19, 2025
Là encore, deux lectures sont encore possibles : un, Trump envoie des signaux faibles mais identifiables d’une présence israélienne dans l’environnement humain de l’attentat de novembre 1963 ; deux, ce sont les anti-israélistes qui fantasment sur une déclassification inoffensive qui est juste là pour se mettre les kennedystes dans la poche.
Pour échapper au doute, il n’y a qu’un chemin : celui des faits. Or, la parole politique ne correspond pas toujours aux faits. Et cela peut être voulu, comme chez Trump, ou chez Macron, mais avec des effets très différents. Question d’envergure...
« On est un des pays où le gouvernement fait le plus à tous les âges de la vie... »
Quand t’es totalement grillé sur la scène internationale et qu’il ne te reste plus que les auditeurs de @TF1 @BFMTV et @LCI que tu vas encore pouvoir baratiner, parce que de toute manière, eux, avec leurs 6 doses, y’a plus rien à en tirer… pic.twitter.com/IOoGjd1oE7
— AuBonTouiteFrançais (@VictorSinclair3) March 19, 2025
La parole, quand elle ne correspond pas aux faits, peut être de deux ordres : du mensonge (sinon de la dissimulation), ou de la stratégie (qui nécessite la dissimulation). Et dans ce cas, la stratégie consiste à jouer sur la confusion, ou la fumée, pour avancer en cachant son jeu. Quand les delta forces américains ont atterri à Mogadiscio en 1993 à bord de leurs blackhawks, les épais nuages de poussière dégagés par les pâles ont permis de descendre, le long d’une corde, en sécurité.
Tout cela fait beaucoup de peut-être, que l’avenir (proche) dissipera. Pour les médias mainstream comme pour les réseaux sociaux, Trump est encore peu lisible. Un jour, il veut faire la paix avec la Russie ; le lendemain, il demande de mettre la main sur le secteur énergétique ukrainien, centrales nucléaires comprises.
Ayant suivi l’animal depuis 2016, il s’agit probablement d’une stratégie, non seulement de la tension, mais aussi de la confusion. Trump ne joue pas le chaud et le froid, comme notre président qui lui est une girouette, mais il joue le glacé et le brûlant. Et il n’est jamais tiède.
Pour France 24, la version « CIA » est de l’intox,
mais quid de la version « Israël » ?
On sent le chroniqueur trembloter et passer très vite à autre chose, à une autre « désinformation »...
« On apprend aussi que le Mossad, c’est-à-dire les services secrets israéliens, seraient aussi concernés, sauf que une note s’appuie simplement sur le fait que, eh bien les mentions du Mossad dans ces documents ont été simple... euh, systématiquement censurées, c’est simplement tout ce qu’on peut dire sur ce sujet »