Même si ce général gonfle un peu sa poitrine, si l’on se fie à la traduction de son discours – on sait combien les Israéliens se sont servis de la fausse traduction qui faisait dire à Ahmadinejad qu’il fallait « rayer Israël de la carte » –, les Iraniens envoient un second message, verbal celui-là, après le message yéménite à l’Arabie saoudite. Sont-ils en train de prendre un risque calculé sachant que Trump, pour l’instant, ne veut pas la guerre, réélection oblige ?
La destruction d’Israël « n’est plus un rêve mais un but à portée de main », a déclaré lundi le général de division Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique d’Iran.
Au terme des 40 premières années « de la Révolution islamique, nous sommes parvenus à atteindre la capacité pour détruire le régime sioniste imposteur », a déclaré le général Salami, cité par Sepahnews, le site officiel des Gardiens.
« Dans la deuxième phase (de la Révolution), ce régime sinistre doit être éliminé de la carte et ceci n’est plus un idéal ou un rêve, mais un but à portée de main », a-t-il ajouté.
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L’Iran ne compterait plus aujourd’hui que quelques milliers de juifs – installés principalement à Téhéran, Ispahan (centre) et Chiraz (Sud) – contre entre 80.000 et 100.000 avant la Révolution islamique.
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Si certains généraux iraniens affirment régulièrement souhaiter la destruction d’Israël, ou avoir la capacité d’anéantir la ville de Tel-Aviv, le gouvernement iranien a pris ses distances avec l’attitude de M. Ahmadinejad, depuis l’élection du président Hassan Rohani en 2013.
Cette année-là, le nouveau ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif (aujourd’hui qualifié de "terroriste" par Washington) avait adressé aux juifs ses voeux à l’occasion de Roch Hachanah.
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En juin 2018, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait réaffirmé la « position » ancienne de Téhéran selon laquelle Israël est pour le Moyen-Orient « une tumeur cancéreuse maligne qui doit être enlevée et éradiquée ».
Si M. Khamenei avait jugé « exagérées », en 2001, « les statistiques sur le massacre des juifs » pendant la Deuxième Guerre mondiale, le discours officiel iranien précise depuis quelques années que l’État hébreu cessera d’exister (d’ici à 2040 selon une prophétie du Guide) à cause de sa propre « arrogance » et non du fait d’une attaque de l’Iran.
En juin dernier, M. Khamenei avait déclaré que la République islamique, contrairement à Nasser (à la tête de l’Égypte de 1954 à 1970), n’avait jamais appelé « à jeter les juifs à la mer ».
M. Khamenei avait alors rappelé la proposition iranienne pour résoudre le conflit israélo-palestinien par un « référendum » ouvert aux « musulmans, chrétiens et juifs de Palestine ainsi [qu’aux] réfugiés » palestiniens.
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