Face à un afflux sans précédent de clandestins, la Macédoine, petit pays des Balkans a décidé de décréter l’état d’urgence.
Venant de Grèce, des milliers de Syriens, Somaliens, Pakistanais, Afghans ou encore Irakiens sont arrivés dans la ville de Gevgelija, dans le sud du pays provoquant une situation de crise et obligeant les autorités à déployer l’armée pour « renforcer la sécurité pour la population locale et encadrer la prise en charge des personnes qui ont l’intention de demander l’asile, conformément aux capacités ». D’après le communiqué du gouvernement :
« En raison d’une pression accrue à la frontière sud et d’une migration intensifiée sur le corridor balkanique, il a été estimé qu’un contrôle plus important et plus efficace était nécessaire dans la zone frontalière où l’on enregistre des passages illégaux massifs en provenance de la Grèce. Nous pensons que le recours à l’armée va produire deux effets escomptés : améliorer la sécurité pour nos concitoyens dans ces deux régions et permettre une meilleure approche des gens qui souhaitent demander l’asile ».
Déjà, Skopje avait sollicité l’aide de ses voisins afin d’obtenir des wagons supplémentaires pour transférer les masses de clandestins hors du pays : ses capacités de transport étant saturées. Le but de ces masses d’étrangers est de monter à bord des trains qui se rendent dans le nord de la Macédoine pour pénétrer en Serbie et ensuite se disperser dans les pays de l’Union européenne.
Ce matin, la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser la foule de clandestins qui exigeait de pouvoir poser le pied sur le sol macédonien.
3 000 personnes sont actuellement bloquées à la frontière avec la Grèce.
Le nombre de clandestins qui entrent quotidiennement en Macédoine est passé de 200 en mai à entre 1 500 et 2 000 désormais.