Le 25 avril 1995, au centre de Munich, sur la Feldherrnhalle, décédait le chimiste allemand Reinhold Elstner après s’être immolé par le feu à l’occasion du cinquantième anniversaire de la fin de la guerre pour protester contre le « Niagara de mensonges » (Niagara-Lügerflut), les « cinquante ans de diffamation de la nation allemande » et « la démonisation de tout un peuple ».
La police allemande avait alors confisqué les bouquets déposés à l’endroit du sacrifice, puis procédé à l’interpellation de ceux qui, par ce geste de compassion, témoignaient de leur propre souffrance. Chaque année, la consigne d’arrestation des citoyens souhaitant commémorer le sacrifice de Reinhold Elstner est renouvelée par les autorités allemandes.
Originaire des Sudètes, Reinhold Elstner est né en 1920. Après avoir combattu dans les rangs de la Werhmacht pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut déporté dans les camps soviétiques, puis effectua une carrière de chimiste après sa libération. Le professeur Robert Faurisson lui a notamment dédié les quatre premiers volumes de ses Écrits révisionnistes.
S’adressant aux Allemands, Elstner Reinhold écrivait dans sa lettre d’adieu :
« Assez de cinquante ans de calomnies et de diabolisation incessante de tout un peuple. Assez de cinquante ans de monstrueux outrages au soldat allemand. On ne peut que pressentir le flot de mensonges qui se déversera sur notre peuple en cette année du jubilé. Avec mes 75 ans, je ne peux plus faire grand-chose mais pourtant avec ma mort dans les flammes comme fanal je veux ériger un signe visible de conscience. Et si seulement un Allemand revient à la raison et trouve la voie de la vérité, alors mon sacrifice n’aura pas été vain. »