C’est court, mais ça ne manque pas de courage. Au détour d’une discussion sur Canal+ et les Guignols, Martial, jeune chroniqueur de la chaîne NRJ12, a fait remarquer que Daniel Cohn-Bendit, qui a vertement critiqué le récent « sketch » sur la famille Le Pen, traîne une sacrée casserole.
En l’occurrence, son livre Le Grand Bazar (1975), dans lequel Cohn-Bendit écrit :
« Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : “Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ?” Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même. [...] J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi [1]. »
L’allusion du heune chroniqueur a aussitôt été qualifiée de « dérapage » par Jean-Marc Morandini sur sa chaîne Dailymotion...
L’animatrice de l’émission a par la suite tenté de recadrer l’impertinent... non sans provoquer une nouvelle charge, plus en souplesse mais parfaitement explicite.
Heureusement que Martial n’a pas pris la liberté de diffuser cet extrait de l’émission Apostrophes du 23 avril 1982...