L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch [HRW] a qualifié la politique d’Israël à l’égard des Arabes sur son sol et des Palestiniens dans les territoires occupés « d’apartheid », dans un rapport publié ce mardi. Israël estime qu’il s’agit d’un « tract de propagande » sans lien « avec les faits ou la vérité sur le terrain » et rédigé par une organisation mue « de longue date par un agenda anti-israélien », a réagi le ministère israélien des Affaires étrangères.
Des ONG israéliennes utilisent depuis quelques mois le terme « apartheid » pour désigner les politiques d’Israël à l’égard des Arabes israéliens – descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l’État hébreu – et des Palestiniens de Cisjordanie occupée, Gaza sous blocus et Jérusalem-Est annexée. Mais c’est la première fois qu’une grande ONG internationale de défense des droits humains la reprend à son compte.
« Sur la base de ses recherches, Human Rights Watch conclut que le gouvernement israélien maintient une domination délibérée de la population juive israélienne sur les Palestiniens à travers Israël et les Territoires occupés », souligne le rapport. Lorsque cette « domination délibérée » s’ajoute à une « oppression systématique » et à des « actes inhumains », « il s’agit du crime d’apartheid », conclut HRW, disant se fonder sur la définition légale de l’apartheid et non sur une comparaison avec l’ancienne politique raciale de l’Afrique du Sud. […]
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La décision de HRW d’utiliser un terme aussi chargé qu’« apartheid » mais aussi de qualifier de « persécution » la politique israélienne envers sa minorité arabe et les Palestiniens, intervient quelques semaines après l’annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de l’ouverture d’une enquête sur des crimes présumés commis par Israël depuis 2014 dans les Territoires occupés. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a qualifié « d’antisémite » la décision de la CPI.
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