Le mensonge israélien permanent sur ses propres crimes, l’hypocrisie américaine sur son allié au Proche-Orient, et la lenteur de la justice internationale qui a autant de pouvoir qu’une résolution de l’ONU, voilà les ingrédients d’une injustice qui dure officiellement depuis 1967, mais réellement depuis 1947.
L’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch estime quant à elle qu’il est « grand temps que les auteurs israéliens et palestiniens des plus graves violations » des droits rendent des comptes devant la justice.
Quand on lit ça, on comprend que l’officine mondialiste HRW met sur le même plan les crimes israéliens et la résistance palestinienne. La justice n’est pas près de régner dans la région mais la bombe atomique israélienne ne pourra rien contre le destin : la terre volée aux Palestiniens reviendra aux Palestiniens. L’Histoire a connu d’autres parenthèses.
Une « victoire pour la justice », aux yeux du Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh. La preuve d’un « organe politique » pour son homologue israélien Benyamin Nétanyahou. La Cour pénale internationale (CPI) s’est déclarée, vendredi 5 février, compétente pour les faits survenus dans les territoires palestiniens occupés, ce qui pourrait ouvrir la voie à une enquête pour « crimes de guerre ».
La CPI a expliqué dans un communiqué avoir « décidé à la majorité que la juridiction territoriale de la Cour pour la situation en Palestine [qui en est membre depuis 2015] s’étendait aux territoires occupés par Israël depuis 1967 ». Fatou Bensouda, la procureure générale de ce tribunal international créé en 2002 et dont le siège est à La Haye (Pays-Bas), lui avait demandé un avis juridique sur ce point. Elle avait annoncé en décembre 2019 vouloir ouvrir une enquête complète sur d’éventuels crimes de guerre dans les territoires occupés par Israël, sans toutefois désigner leurs auteurs.
La Cour a ajouté qu’avec cette décision, elle « ne statuait pas sur un différend frontalier en droit international ni ne préjugeait de la question de quelconques futures frontières » mais avait eu l’« unique objectif de définir sa juridiction territoriale ». Fatou Bensouda, qui doit quitter ses fonctions en juin, souhaite que la CPI prenne le relais d’une enquête préliminaire de cinq ans à la suite de la guerre de 2014 dans la bande de Gaza.
Israël dénonce cette décision, les Etats-Unis « préoccupés »
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Les États-Unis se sont dits de leur côté « sérieusement préoccupés par les tentatives de la CPI d’exercer une juridiction sur les militaires israéliens ». « Nous avons toujours adopté la position selon laquelle la juridiction de la cour devrait être réservée aux pays qui l’acceptent ou qui y sont renvoyés par le Conseil de sécurité de l’ONU », a dit à la presse le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price.
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