Egalité et Réconciliation
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Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

L’auteur montre que la « révolution » algérienne actuelle, à l’image des printemps arabes de 2011, a probablement des sources externes.

C’est un point de vue qui contraste avec les hourras occidentaux qui entrevoient la fin du « régime » Bouteflika et le début de la démocratie...

Or Bouteflika a été soutenu par les occidentaux, qu’ils soient français ou américains.

L’article est dense, sourcé avec près de 100 renvois, nous en publions donc seulement une petite partie pour le confort de lecture. Les renvois et la suite figurent sur le site source.

- La Rédaction d’E&R -

 


 

Une foule dense, une ambiance festive, des jeunes dans la fleur de l’âge, des slogans incisifs, de l’humour subtil et corrosif, le « retiré » d’une charmante ballerine posant pour la postérité [1], des jeunes qui balaient les rues après les marches, d’autres embrassant des policiers ou leur offrant des fleurs, des bouteilles d’eau distribuées aux manifestants, un couple qui esquisse un pas de danse dans une rue d’Alger [2]…

 

Comment ne pas être fier de cette jeunesse algérienne débordante de vitalité, montrant aux yeux du monde sa maturité politique, sa discipline et son pacifisme ?

Comment ne pas s’enorgueillir de ce réveil populaire susceptible de mettre fin à des décennies d’immobilisme politique qui a engendré la déliquescence de nombreux secteurs socioéconomiques, provoqué la fuite des cerveaux et jeté à la mer des cohortes de « harragas » ?

Qu’on se le dise : cette révolte est bienfaitrice comme une pluie après la sécheresse, rayonnante comme la lumière après une nuit sombre et prometteuse comme un bourgeon qui pointe après un long hiver.

Mais au-delà de ces images idylliques de la contestation, plusieurs questions viennent à l’esprit au sujet de ces manifestations populaires.

Sont-elles spontanées ? Comment se fait-il qu’elles soient aussi bien organisées ? Est-ce naturel d’offrir des fleurs aux forces de l’ordre dans un pays où cette tradition n’est pas usitée même au sein des familles ? Comment se fait-il que les jeunes nettoient les rues après les marches alors que les autres jours ces mêmes rues sont jonchées de détritus ? Comment sont conçus les slogans et qui achemine, via les médias sociaux, les avis de manifestations ou de grève estudiantines à travers tout le territoire national et même à l’étranger ? Pourquoi l’humour et le sarcasme sont largement surutilisés comme arme de revendication ?

Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, il est nécessaire de revenir aux mouvements de contestation non-violente similaires qui ont secoué différents pays depuis le début du siècle.

 

Les révolutions colorées

Les révoltes qui ont bouleversé le paysage politique des pays de l’Est ou des ex-Républiques soviétiques ont été qualifiées de « révolutions colorées ». La Serbie (2000), la Géorgie (2003), l’Ukraine (2004) et le Kirghizstan (2005) en sont quelques exemples.

Toutes ces révolutions, qui se sont soldées par des succès retentissants, sont basées sur la mobilisation de jeunes activistes locaux pro-occidentaux, étudiants fougueux, blogueurs engagés et insatisfaits du système.

De nombreuses études et livres ont été consacrés à ces bouleversements politiques. À titre d’exemple, citons l’article exhaustif et très détaillé sur le rôle des États-Unis dans les « révolutions colorées », de G. Sussman et S. Krader de la Portland State University qui mentionnent dans leur résumé :

« Entre 2000 et 2005, les gouvernements alliés de la Russie en Serbie, en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizistan ont été renversés par des révoltes sans effusion de sang. Bien que les médias occidentaux en général prétendent que ces soulèvements sont spontanés, indigènes et populaires (pouvoir du peuple), les “révolutions colorées” sont en fait le résultat d’une vaste planification. Les États-Unis, en particulier, et leurs alliés ont exercé sur les États postcommunistes un impressionnant assortiment de pressions et ont utilisé des financements et des technologies au service de l’“aide à la démocratie [3]” ».

L’implication de nombreuses organisations américaines a été établie de manière non équivoque. Il s’agit de la United States Agency for International Development (USAID), la National Endowment for Democracy (NED), l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), la Freedom House (FH), l’Albert Einstein Institution (AEI) et l’Open Society Institute (OSI) [4],[5].

Ces organismes et agences sont tous américains et sont financés par le budget américain ou par des capitaux privés américains [6]. À titre d’exemple, la NED est financée par un budget voté par le Congrès et les fonds sont gérés par un conseil d’administration où sont représentés le Parti républicain, le Parti démocrate, la Chambre de commerce des États-Unis et le syndicat American Federation of Labor-Congress of Industrial Organization (AFL-CIO), alors que l’OSI fait partie de la Fondation Soros, du nom de son fondateur George Soros, le milliardaire américain, illustre spéculateur financier.

Concernant le rôle réel de la NED, il est intéressant de reprendre la déclaration (en 1991) de Allen Weinstein, directeur du groupe d’étude qui a mené à la fondation de cet organisme : « Beaucoup de ce que nous [NED] faisons aujourd’hui se faisait secrètement il y a 25 ans par la CIA » [7]. De son côté, le président de la NED, Carl Gershman, a déclaré en 1999 que la « promotion de la démocratie est devenue un champ établi de l’activité internationale et un pilier de la politique étrangère américaine » [8]. En résumé, tous ces organismes américains sont spécialisés dans l’« exportation de la démocratie » pour autant que cela serve la politique étrangère des États-Unis.

La NED travaille par l’intermédiaire de quatre organismes distincts et complémentaires qui lui sont affiliés. En plus de l’IRI et du NDI, elle englobe aussi le Center for International Private Enterprise (CIPE — Chambre de commerce des États-Unis) et l’American Center for International Labor Solidarity (ACILS — Centrale syndicale AFL-CIO), mieux connu comme le Solidarity Center [9].

Plusieurs mouvements ont été mis en place pour conduire les révoltes colorées : Otpor (« Résistance ») en Serbie, Kmara (« C’est assez ! ») en Géorgie, PORA (« C’est l’heure ») en Ukraine et KelKel (« Renaissance ») au Kirghizistan.

Le premier d’entre eux, Otpor, est celui qui a causé la chute du gouvernement yougoslave de Slobodan Milosevic. Dirigé par Srdja Popovic, Otpor prône l’application de l’idéologie de résistance individuelle non-violente, théorisée par le philosophe et politologue américain Gene Sharp. Professeur émérite en sciences politiques à l’Université du Massachusetts, ce dernier a aussi été chercheur à Harvard et aurait été, dit-on, un candidat potentiel pour l’obtention du prix Nobel de la paix en 2009 [10], 2012 [11] et 2013 [12].

 

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Srdja Popovic

 

Son ouvrage From Dictatorship to Democracy (De la dictature à la démocratie) a été à la base de toutes les révolutions colorées. Disponible en 25 langues (dont l’arabe), ce livre est téléchargeable gratuitement sur Internet. Gene Sharp est le fondateur de l’Albert Einstein Institution qui, officiellement, est une association à but non lucratif spécialisée dans l’étude des méthodes de résistance non-violente dans les conflits. Cet organisme est financé, entre autres, par la NED, l’IRI et l’OSI [13].

Les contacts entre l’AEI et Otpor ont commencé dès le début de l’année 2000. L’application scrupuleuse des principes de la résistance individuelle non-violente édictés par Gene Sharp a permis la chute rapide du gouvernement serbe. Cet événement représente la première réussite de la théorie « sharpienne » sur le terrain, le passage de la théorie à la pratique.

Forts de leur expérience dans la déstabilisation des régimes autoritaires, les activistes d’Otpor, ont fondé un centre pour la formation de révolutionnaires à travers le monde. Cette institution, le Center for Applied Non Violent Action and Strategies (CANVAS), se trouve dans la capitale serbe et son directeur exécutif n’est autre que Srdja Popovic. CANVAS est financé, entre autres, par l’IRI, Freedom House ainsi que George Soros en personne [14].

Un des documents qui circulent dans la Toile et qui illustre la formation dispensée par ce centre est « La lutte non-violente en 50 points » [15], qui s’inspire largement des thèses de Gene Sharp. Cet ouvrage mentionne 199 « méthodes d’action non-violente ». Il est possible d’en citer quelques-unes en utilisant la numérotation adoptée dans le manuel de CANVAS :

- N°6. Pétitions de groupe ou de masse
- N°7 : Slogans, caricatures et symboles
- N°8 : Banderoles, affiches et panneaux d’affichage
- N°12a : Messageries électroniques de masse
- N°25 : Afficher des portraits
- N°28 : Protestations bruyantes
- N°32 : Railler les officiels
- N°33 : Fraterniser avec l’ennemi
- N°35 : Sketchs et canulars
- N°36 : Théâtre et concerts
- N° 37 : Chants
- N° 44 : Simulacre de funérailles
- N° 62 : Grèves d’étudiants
- N° 63 : Désobéissance sociale
- N° 147 : Non-coopération judiciaire
- N° 199 : Gouvernement parallèle

Les experts serbes de CANVAS ont aidé efficacement les activistes en Géorgie (2003) et en Ukraine [16] (2004), mais aussi au Liban [17] (2005) et aux Maldives (2008) [18]. Ils se sont également impliqués, mais avec moins de succès, en Albanie, en Biélorussie, en Ouzbékistan [19], en Iran [20] et au Venezuela [21].

Le logo adopté par Otpor (et ensuite par CANVAS) a été très utilisé dans les révoltes subséquentes. Il s’agit d’un poing stylisé qui est devenu, avec le temps, l’empreinte des formations de CANVAS. Il a été largement utilisé par les activistes des pays cités auparavant.

 

 

Le « printemps » arabe

Les soulèvements populaires qui ont touché les pays arabes vers la fin de l’année 2010 ne sont qu’un prolongement des révolutions colorées.

Fallacieusement baptisés « printemps » par les médias occidentaux, elles ont bénéficié des mêmes soutiens, des mêmes financements et des mêmes formations [22] tout en tirant avantage du développement exponentiel des nouvelles technologies de communication et des réseaux sociaux.

Ainsi, d’activistes, les manifestants impliqués dans les révoltes sont devenus des cyberactivistes car la révolte s’est déroulée plus dans le cyberspace que dans l’espace réel. L’organisation, la mobilisation, les appels à manifester, la synchronisation et la diversité des actions à mener sur le terrain n’auraient jamais été possibles de manière aussi efficace sans les nouvelles technologies. Wael Ghonim, un des activistes les plus célébres du « printemps » égyptien, a même écrit un livre intitulé Revolution 2.0 [23].

Les organismes d’« exportation de la démocratie » ont aidé à la création de ce que Pierre Boisselet [24], un journaliste français, a appelé « la ligue arabe du Net ». Ainsi, de nombreux activistes-blogueurs provenant de différents pays arabes ont été formés aux nouvelles technologies et réseauté entre eux et avec des experts [25].

Plusieurs rencontres ont réuni cette « ligue arabe » bien avant le début du « printemps » arabe (et se sont poursuivies par la suite). Citons, par exemple, le second « Arab Bloggers Meeting » qui a eu lieu à Beyrouth du 8 au 12 décembre 2009 et qui a rassemblé plus de 60 cyberactivistes provenant de 10 pays arabes [26]. S’y sont rencontréss les « vedettes » arabes du Net : les Tunisiens Sami Ben Gharbia, Slim Ammamou et Lina Ben Mhenni, les Égyptiens Alaa Abdelfattah et Wael Abbas, le Mauritanien Nasser Weddady, le Bahreïni Ali Abdulemam, le Marocain Hisham AlMiraat, le Soudanais Amir Ahmad Nasr, la Syrienne Razan Ghazzaoui, etc. [27]

 

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Quelques membres de « la ligue arabe du Net »

 

Et ce n’est pas tout. Les géants du Net (Twitter, YouTube, Google, Facebook,etc.) ont collaboré avec le Département d’État américain et les organismes d’ « exportation de la démocratie » pour réunir les cyberactivistes en 2008, 2009 et 2010 [28]. Cela s’est fait sous l’égide de l’Alliance de Mouvements de Jeunesse (AYM — Alliance of Youth Movements) dont la mission est clairement affichée sur leur site : i) identifier des cyberactivistes dans des régions d’intérêt ; ii) les mettre en contact entre eux, avec des experts et des membres de la société civile ; et iii) les soutenir en les formant, en les conseillant et en leur procurant une plateforme pour initier les contacts et les développer dans le temps [29].

La secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, est intervenu en personne dans le sommet AYM de 2009. Cette dernière n’a d’ailleurs pas cessé de couvrir les nouvelles technologies d’éloges durant tout le « printemps » arabe.

« Internet est devenu l’espace public du XXIe siècle » ; « les manifestations en Égypte et en Iran, alimentées par Facebook, Twitter et YouTube, reflètent la puissance des technologies de connexion en tant qu’accélérateurs du changement politique, social et économique » déclara-t-elle le 15 février 2011 [30].

En plus des formations relatives au cyberespace, des activistes arabes ont été initiés aux techniques de CANVAS afin de maîtriser des manifestations dans l’espace réel. Un cas d’école est celui de l’Égyptien Mohamed Adel, le porte-parole du « Mouvement du 6 avril » [31]. En effet, il a affirmé, dans une entrevue accordée à la chaîne Al Jazeera (diffusée le 9 février 2011), qu’il avait effectué un stage chez CANVAS durant l’été 2009, bien avant les émeutes de la place Tahrir [32]. Il se familiarisa avec les techniques d’organisation des foules et les comportements à avoir face à la violence policière : « J’étais en Serbie et je me suis formé à l’organisation de manifestations pacifiques et aux meilleurs moyens de s’opposer à la brutalité des services de sécurité », a-t-il confié dans cette interview. Par la suite, il forma à son tour des formateurs [33]. Cette information a été confirmée par Srdja Popovic : « Oui, c’est vrai. On a notamment formé des jeunes du Mouvement du 6 avril », a-t-il avoué à un journaliste suédois [34].

 

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Mohamed Adel et Srdja Popovic (Serbie, 2009) Photo extraite du documentaire intitulé : « Monde arabe : l’onde de choc » [35]

[...]

Algérie 2011 : la « printanisation » avortée

Tout comme les pays arabes de la zone MENA « Middle East and North Africa » (littéralement, « Moyen-Orient et Afrique du Nord ») selon la classification de la NED, l’Algérie n’a pas été épargnée par la vague « printanisante » de 2011 car, il faut se le dire, ce pays est un des (si ce n’est le) plus convoités de la région. Les mêmes réseaux ont été activés et les officines citées auparavant s’attendaient à ce qu’elle tombe dans l’escarcelle de l’« exportation de la démocratie ».

Néanmoins, le « printemps » n’a pas eu prise sur la population algérienne à cause, probablement, de la mémoire douloureuse d’une certaine décennie noire et sanglante qui a endeuillé toute la nation. Pourtant, les acteurs de la révolte ont été à l’œuvre.

La contestation du gouvernement en place a été organisée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), regroupant divers partis politiques, ONG et syndicats. Parmi les signataires de la première mouture du CNCD (elle s’est divisée par la suite), on trouve la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), le parti « Rassemblement pour la culture et la démocratie » (RCD), le parti « Front des forces socialistes » (FFS), Fodil Boumala, l’association « SOS Disparus » et le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) [36].

Lire l’article entier sur ahmedbensaada.com

« Regime change » en Algérie ? Voir sur E&R :

 






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28 Commentaires

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  • #2172864
    Le 6 avril 2019 à 15:11 par scania
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    Pour résumer un peu le "truc"...

    Senteurs de misère, de Soukaina Hadj Miloud, Politis 2011

    La révolution du jasmin a donc eu lieu en Tunisie.La révolution du jasmin.
    Répétez-vous cette expression plusieurs fois vous en saisirez encore mieux le grotesque et la stupidité.La révolution du jasmin.Ou comment enfermer éternellement le Maghreb dans ses clichés les plus minables, les plus "voyages low cost" à 300 euros la semaine a Djerba.

    Les limites du ridicule n’étant hélas que rarement atteintes, un imbécile de journaliste a qualifié à la télévision le soulèvement égyptien de "révolution du papyrus" ! Ou Tintin au pays de Moubarak pendant qu’on y est...
    Le monde attend avec impatience les révolutions "du hénné" au Maroc ou celle "du thé à la menthe" en Algérie.
    Qui oserait en effet évoquer la douceur du jasmin devant la dépouille carbonisée du malheureux Bouazizi ?

    Cela n’a peut-être rien à voir mais cette histoire de jasmin dévoyé me fait penser à un numéro de l’émission Ripostes d’il y a quelques années, consacré à l’intégration et la complexe identité franco-maghrébine que Serge Moati conclut, en proposant à ses invités qui en débattent encore passionnément pendant le générique de fin, d’en reparler une autre fois devant un bon couscous.


    Révolution et jasmin, intégration et couscous.

    Comme dirait une conseillère d’orientation de collège peu inspirée : "ma petite Aicha, bien en chair et si mignonne, pourquoi tu ferais pas danseuse orientale ?"

     

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  • #2172874

    Les algériens sont tous nationalistes, ils aiment leurs bleds, même si ils immigres ailleurs, ils reviennent tous au bercail, même leurs enfants avec leurs double nationalité. Ceux que l’ont voit dans le gouvernement français sont pour la plupart des enfants de harkis.

     

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  • #2172886
    Le 6 avril 2019 à 16:07 par Nassim
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    L’erreur de Bouteflika et compagnie a été de sous-estimer à quel point les jeunes Algériens :
    1. Manquent d’activités de loisir mixtes, et se font chier le Vendredi.
    2. Aiment défiler en portant le drapeau national.
    Ces marches de millions de personnes, qui grossisssent de semaines alors que les principales revendications ont été satisfaites, et plus tôt que prévu s’expliquent aussi par celà. C’est une occasion de faire la fête en famille ou entre amis, de draguer, prendre des photos.
    Maintenant, place à l’organisation politique et de la reconstruction. C’est là qu’il faudra être vigilants face aux ingérences.

     

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  • #2172963
    Le 6 avril 2019 à 18:26 par Pascal
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    Vous avez oublié la révolution des "oeillets" au Portugal en 1974. Encore une histoire de fleur qui est assez suspecte.

     

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    • #2175069
      Le Avril 2019 à 15:02 par Peter
      Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

      Et oui... Banksy a résumé ça a un manifestant jettant un bouquet de fleur au lieu du traditionnel cocktail molotof !...

      Ce qui serait suspect, à vrai dire ça serait de ne pas utiliser ce qui fait parti d’un imaginaire commun !

      Comment représenter une manifestation qui craint la répression de la police tout en sachant que celle-ci est acquise à la cause des manifestants ? Un bouquet de fleurs ?

      Beaucoup de gouvernements à travers le monde par mesure de précaution se sont mis à interdire la vente de gilets jaunes... Lorsque un message est parlant (sa grammaire est universelle) il est immédiatement repris...

      La théorie de l’aquarium je n’y crois pas.... je préfère Marshall McLuhan et sa proposition du « village global »...

       
  • #2172970
    Le 6 avril 2019 à 18:39 par La fin des temps
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    L’auteur connaît il les émeutes de 88 qui avaient ébranlé le pouvoir d’époque...ces émeutes qui avaient permis au fis de surfer sur la vague de protestation pour gagner les législatives avec la suite que l’on sait ...
    La jeunesse algérienne est très revendicative ,les chants politiques dans les stades de foot le prouvent ...ce pays a toujours été le théâtre d’émeutes sociales,j’en fus le témoin personnellement...Les algériens connaissent la bête,ils l’ont affronté à plusieurs reprises dans leurs histoires et sauront y faire face ...

     

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  • #2173137
    Le 7 avril 2019 à 00:36 par diogene
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    Si les Gilets jaunes sont des moutons mature pour devenir de solides béliers, les algériens sont encore à l’état de naïfs agneaux romantiques et rêveurs.
    Pourtant, s’ils réfléchissaient un peu, ils comprendraient que leur état actuel est la conséquence logique des émeutes du 5 octobre 1988.
    En toutes circonstances avec sagesse, Il faut savoir respecter et assumer l’histoire de ceux qui nous ont précédé.
    Et que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre !

     

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  • #2173825
    Le 8 avril 2019 à 16:20 par Neo
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    @vaurien

    Beaucoup de mépris dans vos commentaires envers le peuple algériens peut-être est-ce inconsciemment la reproduction du mépris de nos classes dirigeantes à notre encontre !

    1) "La jeunesse algérienne est la plus formatée du monde !"

    De mon humble avis la jeunesse la plus formaté, c’est bien la jeunesse française (la gauche bien-pensante) au cœur de l’empire !

    2) "elle est incapable de formuler la moindre pensée sur les moyens d’accéder à ce monde fabuleux que les médias de masse leur font voir et miroiter."

    Sur RT une algérienne interviewer, parle d’assemblé constituante, la jeunesse algérienne n’est pas à confondre avec leurs parents ! De plus, il est plus facile de se rendre compte de cette matrice médiatique dont tu parles quand tu ne vis pas au cœur de la matrice !

    3) "Tout laisse à penser que les lendemains seront durs et amers"

    La vie des algériens est par essence plus dur que celles des jeunes français en prenant simplement en compte des critères comme l’accès à l’eau potable, l’internet, l’éducation, les sports et loisirs.

    4) "Ils savent beaucoup...bouc"

    Oui, ils s’informent via internet et les réseaux sociaux, mais loin de là l’idée de prendre pour argent comptant tout ce qui est dit, de l’autre côté de la méditerranée la vision historique des évènements n’est pas la même que chez nous, je prends un exemple simple parmi tant d’autres,
    La vision de tous ce qui s’est passé post 45 n’est pas une victoire pour la France et les français, la libération est plutôt vue comme la fin d’un monde et les vérités historiques qui nous sont imposées ne sont pas vérités chez eux, peut-être du fait d’un rejet de l’américanisation des sociétés européennes et de la judéité de nos élites

    5) "islamistes habituels"

    Les islamistes dont tu parles ne peuvent plus agir concrètement en Algérie, je prends encore un exemple simple, le voile chez les femmes en Algérie n’est plus systématique, l’islam radicale s’est assoupli vers un islam soft, dans les grandes villes.

    6) "Toute ressemblance avec les gilets jaunes est fortuite et pur hasard"

    La chaîne la plus regardé dans les foyers algériens reste tf1, donc les algériens ont pu suivre et suivent l’actualité en France via leur télévision, en revanche la jeunesse algérienne a mis moins de temps à comprendre qu’il ne fallait rien attendre de leur gouvernement à l’instar des gilets jaunes.

    A qui je jette la première pierre ?

     

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  • #2173878
    Le 8 avril 2019 à 17:40 par hanane
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    Comme en 88, le Pouvoir peut fort bien avoir déclenché ces manifestations afin de donner une légitimité populaire à la mise en œuvre de réformes de grande ampleur notamment la légalisation des partis politiques.
    Puis réformateurs et éradicateurs se sont affrontés sur la manière de faire face au défi de l’islam politique.
    Aujourd’hui, on ignore encore de quelles sont les forces qui poussent au changement et de quelle nature il sera.
    L’avenir nous dira si l’Armée algérienne a été tenue à l’écart ou non des changements qui se préparent.

     

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  • #2174784
    Le 10 avril 2019 à 08:09 par Raiss Hamidou
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    LES ALGERIENS font partie d’un peuple révolutionnaire depuis le début de l’Algérie moderne
    et même avant la colonisation`Française qui à toujours défendu son territoire
    beaucoup d’abrutis pensent que l’empire Ottoman a envahi l’Algérie mais c’est faux ce sont les Notables d’Alger et les Oulémas qui ont désigné Barberousse roi d’Alger pour défendre la ville assiégée par l’Espagne
    Il faut savoir qu’Alger et sa régence a subit 3 siècles de tentative d’invasion avant 1830
    C’est un Etat qui imposer les Etats- Unis pour leur octroyer le droit de passage en Méditerranée

     

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  • #2174788
    Le 10 avril 2019 à 08:24 par syfaks34
    Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

    20 MILLIONS DE MANIFESTANT sur une population de 40 MILLIONS c’est du Jamais vu dans le MONDE

    c’est tout le pays qui est sorti a part les vieillards , les bébé et ce qui les gardent

    ceci arrivera jamais dans un pays d’escalve isolé qui a peur de perdre son travail
    sa femme ect ect

    en France 100 000 Manifestant sur 65 MILLIONS
    en Algérie 20 MILLIONS sur 40 MILLIONS

     

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