L’Élysée a annoncé son intention de protéger la campagne présidentielle d’éventuelles attaques informatiques. Une bonne nouvelle pour les patriotes ! À moins que...
Dans un communiqué daté du 15 février 2017, le président François Hollande annonce avoir demandé un rapport sur « les mesures spécifiques de vigilance et de protection, y compris dans le domaine cyber, prises à l’occasion de la campagne électorale » :
[Conseil de défense] : "le maintien dans la durée d’un haut niveau de vigilance et de strictes mesures de sécurité reste une nécessité" pic.twitter.com/D3ZHFB77fw
— Élysée (@Elysee) 15 février 2017
Excellente nouvelle pour les patriotes : l’Élysée envisage donc de protéger E&R, premier site politique de France, contre les cyberattaques de Grégory Chelli (Ulcan) et autres hackers israéliens, dont les nuisances se sont multipliées ces derniers mois. Et contrairement aux attaques dont a soi-disant été victime le parti démocrate américain l’année dernière et qui inspirent ces mesures, les attaques israéliennes contre des médias français, elles, sont clairement revendiquées... Réjouissons-nous donc que Hollande souhaite mettre fin à tout cela pour préserver la liberté de la presse durant la campagne !
À moins que le pouvoir illégitime qui soumet la France à Israël et aux néoconservateurs américains ait pour unique objectif, une fois de plus, de nuire au rapprochement franco-russe souhaité par tous les patriotes français, au premier rang desquels les électeurs du Front national ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : c’est la Russie qui est accusée (sans aucune preuve) par toute la classe politico-médiatique d’avoir piraté la campagne américaine et de vouloir faire de même durant la campagne française.
Une étonnante focalisation sur la Russie dans la mesure où il n’y a pas si longtemps, le monde entier apprenait le piratage des téléphones d’au moins 35 chefs d’État par le renseignement américain... François Hollande prévoit-il aussi une protection contre les officines de Renseignement à la solde des néo-cons ou d’Israël (c’est la même chose), qui ne lésineront sur aucun moyen pour éviter qu’un gouvernement souverainiste, non-atlantiste et non-sioniste soit formé en France en 2017 ?
À noter que dans leur obsession antirusse, certains s’emmêlent quelque peu les pinceaux. C’est le cas d’Emmanuel Macron, qui a de son côté accusé la Russie de lui nuire non pas par cyberattaques mais via... deux médias parfaitement légaux, RT et Sputnik. On ne comprend pas très bien le raisonnement : M. Macron veut-il interdire les médias qui ne sont pas d’accord avec lui ? Ou avec son principal sponsor, le milliardaire israélien Patrick Drahi, lui-même à la tête d’un empire médiatique ?