"Au cours de ma récente visite à Paris, le président français, M. Hollande, a évoqué une idée intéressante selon laquelle on pourrait essayer, selon lui, de conjuguer les efforts de l’armée gouvernementale, c’est-à-dire les forces du président Assad, avec ceux de la soi-disant Armée syrienne libre", a déclaré le président russe Vladimir Poutine.
Les autorités russes ne savent pas "où elle (l’ASL, ndlr) est et qui la guide", a toutefois précisé le chef d’Etat.
"Si l’on part du fait qu’il s’agit d’une aile de la partie de l’opposition dite saine, si l’on arrivait à unir les efforts dans la lutte contre un ennemi commun, à savoir les organisations terroristes, l’EI, le Front al-Nosra et ainsi de suite, des prémisses seraient créées pour un règlement politique en Syrie", a indiqué M. Poutine.
De son côté, l’entourage de François Hollande a démenti mercredi les propos du président russe.
"Le président a parlé de la nécessaire présence de l’opposition syrienne autour d’une éventuelle table des négociation. Le reste n’est pas une idée française", a précisé la source.
Créé en 2006 en Irak, l’EI a proclamé en juillet 2014 un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle. Depuis août 2014, une coalition internationale conduite par les États-Unis effectue des frappes contre les positions des djihadistes de l’EI en Irak et depuis septembre, en Syrie.
Les forces aériennes russes effectuent, depuis le 30 septembre, des frappes ciblées contre les sites des terroristes de l’État islamique. Le groupe aérien comprend une cinquantaine d’avions dont des Su-24M, de Su-25 et des nouveaux Su-34 polyvalents. Les forces armées russes soulignent qu’elles agissent en Syrie à la demande du président Bachar el-Assad.