Et si les émeutes actuelles, déclenchées sous prétexte de « justice », et complaisamment accompagnées par le gouvernement et ses réseaux, servaient de répétition pour la présidentielle de 2017 ?
Interrogé par le Journal du Dimanche sur la question de la laïcité, Benoît Hamon, le dernier serviteur du PS, a ciblé Marine Le Pen et prévenu la France : « Si elle arrive au pouvoir, c’est l’embrasement garanti des banlieues », a-t-il assuré.
Faut-il y voir autre chose qu’une preuve de plus de l’irresponsabilité politique de ces gestionnaires socialistes qui voient la banlieue d’un œil soi-disant antiraciste mais réellement néo-colonial ?
Comment ne pas interpréter ces paroles comme une mise en garde, un avertissement, voire une menace ?
Les émeutes comme outil politique : voilà le programme de l’élu de Trappes (Yvelines), candidat d’un parti socialiste orphelin de la véhémence sioniste de Manuel Valls mais qui, de par son bilan « terroriste » des cinq dernières années, possède une certaine expérience de l’exploitation de la violence...
En essentialisant la banlieue comme étant un bloc de racailles et de délinquants, Hamon appelle de ses vœux la guerre civile, mais une guerre civile « juste » où les casseurs agiront (sans aucune aide du système politico-médiatique, bien entendu) dans l’intérêt collectif...
Finalement, le candidat socialiste passe ses troupes en revue. La « banlieue » comme armée de réserve de la gestion oligarchique, les voyous comme idiots utiles et violents de la destruction de la France. Pour que le Système perdure.
Pour achever l’application de sa tactique du chaos – tout droit issue de la ligne néoconservatrice – le prétexte de l’embrasement ne sera pas, selon Hamon, une quelconque lutte pour la République en danger, mais la défense contre l’islamophobie. En effet, Hamon accuse Marine Le Pen de « détourner la laïcité pour en faire un instrument antimusulman ».
Savante inversion accusatoire qui permet au dernier joujou des adeptes de la stratégie du choc de faire passer cette idée raciste et antisociale dans l’esprit des électeurs français : « Ne votez pas FN, ou des hordes de hors-la-loi musulmans viendront brûler le pays ! »
Stratégie qui :
valide la théorie atlanto-sioniste du choc des civilisations ;
mais l’impute au Front national ;
tout en trouvant une forte utilité à l’hypothèse d’une guerre civile.
Le PS reste fondamentalement ce qu’il est : un parti de bourgeois mesquins qui ne pensent qu’à l’exploitation mais sans jamais assumer avoir du sang sur les mains.