Imaginons que Pavlenski qui a balancé la vidéo de #Griveaux :
-est bien un agent russe
-qui est a la tête d'un réseau libertin de jolies filles
-Réseau qui lui aurait permis d'avoir bien d'autres vidéos de politiques
Vous comprendriez mieux la panique de tous nos élus hommes ?— Patrick Edery (@patrick_edery) February 16, 2020
Si on ne sait pas encore par qui ou par quel réseau la chute de Benjamin Griveaux est advenue, tant les manipulations, machinations et écrans sont possibles, on sait en revanche une chose : la classe médiatico-politique, dans son ensemble, avec une solidarité sans faille, profite de ce drame grotesque pour se lâcher contre les réseaux sociaux, qui sont aujourd’hui synonymes de liberté d’expression, c’est-à-dire de danger incontrôlable. Certains représentants de la caste médiatico-politique sont plus motivés que d’autres – peut-être ont-ils des raisons inavouables – et réclament la fin de l’anonymat sur Twitter, voire la fermeture du réseau social d’où le scandale est parti.
L'anonymat sur Internet en question après l'affaire Griveaux, @julienmielcarek pic.twitter.com/KyiZGZ6OfW
— BFMTV (@BFMTV) February 17, 2020
Le premier à réclamer la tête du réseau (social, qui pour le coup porte bien son nom), c’est le clown Barbier, la voix de son maître, le caniche de Macron, l’aboyeur officiel du régime.
« Les Chinois arrivent bien à bloquer tout ce qui parle de démocratie, pourquoi est-ce qu’on n’arrive pas à bloquer tout ce qui tombe sous le coup de la loi »
Ce que #Barbier aime en Chine, c’est la dictatur
Les masques tombent...#Griveaux #TouchePasTwitterpic.twitter.com/K5aQVLHS69— Marcel Aiphan (@AiphanMarcel) February 16, 2020
Pour les membres de la caste, l’Internet est désormais un incendie dont ils ont saisi trop tard l’ampleur. S’ils interdisent la liberté d’expression sur les RS, c’en est fini de leur « démocratie » et de tous les grands mots qu’ils ont à la bouche ; s’ils n’y touchent pas, tout finira par se savoir, et c’en sera fini de leurs mensonges et de leur violence, puisque ce sont eux qui appellent à la ratonnade du peuple, les policiers n’étant que le bras armé de la caste.
Non lrem n'est pas autoritaire, ils proposent juste d'interdire Twitter #Griveaux #GriveauxGate #PiotrPavlenski pic.twitter.com/ph6uCIETnB
— Y'en a marre (@Yenamar41269818) February 16, 2020
Depuis l’explosion de l’affaire Griveaux, les représentants de la dominance se relayent pour expliquer au peuple globalement réfractaire que c’est pas bien de faire des choses comme ça, à savoir piéger un homme politique, surtout en utilisant ses vidéos intimes. Ce ne sont pourtant pas les internautes qui ont filmé et forcé Griveaux à se masturber !
.@faureolivier (Parti socialiste) sur l'affaire #Griveaux : "Il faut condamner fermement la diffusion de ces images qui n'avaient pas vocation à être publiques (...) mais qu'un ministre puisse faire ce genre d'envois, c'est d'une légèreté incroyable" #le79Inter pic.twitter.com/u0W2YlRx5P
— France Inter (@franceinter) February 17, 2020
Derrière ce mouvement de solidarité d’en haut se profile un resserrement de la liberté d’expression. Ces professeurs de morale n’ont pourtant aucune légitimité à donner des leçons aux gens, qui sont beaucoup plus respectueux de la morale qu’eux. Les membres de la caste bénéficient d’une liberté d’expression complète, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Et ils voudraient profiter du GriveauxGate pour réduire encore celle de leurs adversaires et sanctuariser définitivement la leur. La défense de la vie privée a bon dos ! Écoutez les arguments de cette députée LREM :
L’invitée #RFIMatin de @julien_chavanne
.@VerdierJouclas députée @enmarchefr « Piotr #Pavlensky est réfugié politique dans notre pays. Il dit ouvertement qu’il n’a de cesse de faire tomber la #Macronie mais il y a des lois, il faut laisser faire la justice. » #Griveaux pic.twitter.com/928XfWALCi
— RFI (@RFI) February 17, 2020
Certes, nous ne sommes pas pour balancer tous azimuts les petits secrets de chacun et surtout, d’en faire un objet de chantage. Mais comment faire confiance à ceux qui détiennent les moyens massifs de surveillance et de coercition, qui les utilisent, et qui sont capables de toutes les pressions, de tous les chantages, juste pour maintenir ou accroître leur pouvoir ? Quand c’est un membre de la caste qui morfle, ils sont tous derrière à le défendre, c’est un réflexe de réseau, un instinct tribal, pas un réflexe moral, sinon il y a longtemps qu’ils auraient hurlé au scandale contre les violentes campagnes de diffamation et de censure à l’encontre de Soral et Dieudonné, pour ne prendre que ces exemples emblématiques.
Le retour de l’ordre moral est donc à l’ordre du jour, de plus il s’inscrit parfaitement dans l’agenda mondialiste, ou l’agenda du pouvoir profond. On va réduire la liberté d’expression de tous parce qu’un membre de l’élite a dérapé, et on le présente comme une victime... La violence ne serait pas celle que le pouvoir profond inflige au peuple via la police et le pouvoir visible, la violence serait la liberté des propos et la contestation sur Twitter ! Un réseau, malgré la censure grandissante qui y sévit, qui est encore bien utile pour voir ce qu’il se passe en France, dans les angles morts de la démocratie, là où les médias mainstream n’osent pas aller, de peur de déplaire au pouvoir profond, qui a tous les droits...
Si les politiques veulent s'attaquer à Twitter et aux réseaux sociaux c'est que ce sont les seuls espaces qui échappent à leur contrôle.
Qui aurait vu ce genre d'images si les réseaux sociaux étaient contrôlés ? #TouchePasTwitter pic.twitter.com/11aYDKeW5o— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) February 16, 2020
Aussitôt, on voit surgir de partout les larbins du pouvoir profond, qui a compris qu’il y avait le feu. On sort les gros cons et les grands mots pour protéger et sauver ce qui peut encore l’être, une espèce de résidu de morale, une capote oligarchique pleine après le viol permanent de tout un peuple en colère...
« Les réseaux sociaux sont en train de nous déchiqueter, de nous faire perdre notre liberté »
Les RS n’éborgnent pas, ils n’interdisent pas les manifs, ne nomment pas les procureurs et ne font pas de 49-3...#TouchePasTwitter #GiletsJaunes #Griveaux #grèvepic.twitter.com/JtsCXJIppV— Marcel Aiphan (@AiphanMarcel) February 16, 2020
Ils montent tous au créneau, un par un, poussés par le vrai pouvoir qui agit comme un piston sur le pouvoir visible, ces mercenaires sans foi ni loi. Sans foi ni loi, c’est ce qui caractérise ces nouveaux dominants. Ils n’ont aucune légitimité morale (on ne va pas refaire le tableau de la Macronie en folie) et en plus s’assoient sur les lois qu’ils sont censés défendre. Le coupable, c’est toujours le bas (les Français réfractaires) ou les autres (les méchants de cinéma), et TF1 ne déroge pas à la règle :
#BenjaminGrivaux se masturbe en direct sur une vidéo et c'est, pour #Macron un complot de Poutine et pour TF1 un coup monté des #GiletsJaunes.
Einstein avait raison : "Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine..." pic.twitter.com/1Wvh0QPQyF
— Brane (@Branech) February 16, 2020
Le retour de l’ordre moral, pourquoi pas, si c’était vraiment un ordre moral comme on l’entend, sur une base solide, et on rappelle que la France est un pays chrétien de culture hellénique. Mais l’ordre moral de nos nouveaux maîtres n’est pas celui-là : c’est celui qui interdit de toucher à leurs turpitudes ! On l’a vu avec Me Too, Weinstein, Epstein, Polanski et compagnie : on dénonce Matzneff car il baise des jeunes filles et encule des mômes, d’accord, mais on ne touche pas à Polanski et on ignore l’énorme affaire Epstein, dont Gérard Fauré nous affirme qu’on a la même en France !
C’est un ordre moral à deux vitesses qu’on nous vend, ou à deux étages : un ordre moral strict pour le bas, ferme ta gueule, obéis et appauvris-toi, et un désordre moral pour le haut, qui sait se défendre, avec une justice et une police à ses ordres. Notre police et notre justice ne servent plus qu’à protéger une caste déconsidérée, qui n’a plus que la répression et la censure pour perdurer. Elle est moralement foutue, ça prendra du temps, et peut-être du sang, mais elle mordra la poussière.