Les partenaires européens de la Grèce ont donné "jusqu’au 20 avril" à Athènes pour présenter une liste de réformes acceptables, en échange de la dernière tranche de son programme d’aide international, selon un quotidien allemand.
Les représentants de l’Eurogroupe (le rassemblement des ministres des Finances de la zone euro) ont fixé la date du 20 avril, affirme le Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans son édition à paraître dimanche.
Le journal conservateur dit tenir ses informations de certains des représentants et explique que cette date est la seule possible pour que les créanciers de la Grèce aient le temps d’examiner les propositions de réformes avant l’Eurogroupe de Riga, prévu le 24 avril.
Les négociations piétinent, explique la même source au quotidien allemand. Athènes refuse d’envisager des coupes dans les retraites des fonctionnaires.
La dernière rencontre sur le sujet a eu lieu à Bruxelles mercredi et jeudi. Une source européenne avait alors confié que les discussions sur les réformes n’avancent "qu’à petits pas", voire "à pas de bébé".
Après avoir présenté un premier projet de 26 pages, Athènes est notamment réticent à accepter les nouvelles baisses de dépenses publiques souhaitées. Le gouvernement d’Alexis Tsipras souhaite plutôt privilégier l’augmentation des recettes via une chasse aux mauvais payeurs de toutes sortes.
La Grèce, dont les ressources se sont taries encore depuis l’arrivée au pouvoir fin janvier du gouvernement de gauche radicale Syriza, attend depuis août un versement de 7,2 milliards d’euros d’aide européenne. Il s’agit de la dernière tranche d’aide dans le cadre des plans UE-FMI d’un montant total de 240 milliards d’euros lancés en 2010, en échange de réformes drastiques du pays.