L’OJIM reprend une chronique de l’avocat Gilles-William Goldnadel parue dans Valeurs actuelles (en ligne) du 12 octobre 2020. Nous constatons, une fois de plus, que le débat français de pointe a été capté par les sionistes, qu’ils soient de gauche, comme Haski, ou de droite, comme Goldnadel.
Quand on écrit que Pierre Haski est un « sioniste », il ne faut pas comprendre qu’il est un farouche partisan de l’extension de l’entité israélienne et de la répression anti-palestinienne ; au contraire, mais il a sa place dans le diagramme de la gauche française qu’on assimile, parfois de manière un peu abrupte, au socialo-sionisme.
En vérité, ce n’est pas un abus de langage, car il reste très peu de gauche en France qui soit ouvertement antisioniste.
Les derniers antisionistes de gauche ont été virés de La France insoumise, les écologistes EELV ont fait le ménage chez les radicaux de leur camp, quant au PS et au PCF, ils sont totalement sous contrôle oligarchique. Alors quand on écrit que Pierre Haski, qui a été victime d’Ulcan, fait partie de la famille socialo-sioniste, c’est uniquement parce que ce socialisme-là est compatible avec les buts sionistes, même si en apparence il les critique, avec plus ou moins de virulence.
La campagne de Meyer Habib, avec le soutien de rabbins francophones, et invoquant la Torah, est choquante. Vous avez dit communautarisme ? https://t.co/hPP85oJ9hW
— pierre haski (@pierrehaski) June 14, 2017
La différence au fond entre socialo-sionistes (les islamo-gauchistes étant pris entre deux feux, il n’en reste plus beaucoup, par exemple Yassine Belattar a disparu des radars – Macron s’en est assez servi –, Danièle Obono s’est fait taper sur les doigts) et nationaux-sionistes c’est que les premiers critiquent encore le sionisme, tandis que les seconds le considèrent comme un droit, un fait accompli ou en voie d’accomplissement. Chez les uns, il y a une petite appréhension, chez les autres, on assume à 100 %. C’est tout le drame de la gauche israélienne, considérée comme traîtresse à la nation pour sa critique de la politique d’expansion, une gauche prise entre la droite raciste et les fondamentalistes religieux.
Il est donc logique de voir le débat ramené à des figures du socialo-sionisme et du national-sionisme aujourd’hui, les seconds ayant l’avantage, même si la France baigne encore dans un bon gros antiracisme des années 80. Mais tout est fait pour le déconstruire, et avec les mêmes pierres, reconstruire le nouveau dogme national-sioniste.
Passons maintenant à la chronique de GWG qui s’en prend à la relation Haski-Soros.
Trop c’est trop. Ceux qui me lisent savent combien je suis démocratiquement ulcéré par la mainmise de la gauche sur l’audiovisuel de service public. Je vais leur faire grâce, pour cette fois, de mes saines et assumées obsessions sur cette colonisation médiatique, sans vergogne, en fraude, des copropriétaires des chaînes étatiques que nous sommes, par voie de paiement d’une redevance fiscale obligatoire.
GWG, s’il ne squatte effectivement pas le SPA (service public audiovisuel), reste très visible sur le service privé audiovisuel, à l’image d’un Zemmour qui a été écarté de France 2 (ONPC) mais qui a très vite retrouvé du travail sur M6 puis CNews. Pour autant, on est d’accord sur sa critique du pluralisme très limité du SPA.
Pierre Haski entretient des relations politiques et financières avec George Soros qui comble de ses bienfaits ceux qui ont pour projet politique de détruire les fondements de ces États-nations qu’il vomit. Au micro, ce journaliste assume sans surprise ses idées sur toutes les questions d’actualité étrangère avec bonhomie et placidité. Il m’arrive fréquemment de le critiquer publiquement avec une courtoise résignation. Mais mercredi dernier, Pierre Haski a dépassé toutes les bornes de la déontologie.
Dans sa chronique, celui-ci n’a pas hésité à se féliciter bruyamment de la condamnation de la Hongrie par la Cour européenne de justice dans le conflit qui oppose cette nation européenne au souverainisme ombrageux à l’internationaliste milliardaire George Soros. Or, Pierre Haski entretient des relations politiques et financières avec le financier spéculateur qui comble de ses bienfaits ceux qui ont pour projet politique de détruire les fondements de ces États-nations qu’il vomit.
GWG précise son attaque :
Je vais donc citer littéralement ses déclarations à la revue IEA & Esprit en date du 21 mars 2018 à la 36e minute et à la 15e seconde : « Pendant la campagne électorale française, moi, j’ai participé à une opération de surveillance du Web qui été menée, qui a été financée par la fondation de George Soros qui est basée à Londres et qui a mis des gros moyens, c’était après l’élection américaine, donc il voulait voir ce qui se passerait, s’il y avait eu le même type de phénomène qu’aux États-Unis, et avec une société de marketing qui fait de l’analyse de données, on a surveillé le Web français, pendant six mois… On peut dire que M. Soros en a eu pour son argent. Ces six mois d’enquête font renaître le journalisme d’investigation. »
Il reproche alors au CSA de ne pas avoir bougé, alors qu’il s’agit d’une belle petite entorse à la déontologie, surtout pour un membre du SPA.
C’est une chose que la première radio publique viole impunément l’obligation de pluralisme et de neutralité contenue dans son cahier des charges. Le CSA s’en moque et l’opposition superficielle de droite n’a toujours pas compris ce qu’était le combat culturel. Mais c’en est une autre, qu’un journaliste, payé par le contribuable français, intervienne publiquement dans une chronique radiophonique en prenant parti en faveur de celui qui, dans l’ignorance des auditeurs qui l’écoutent et lui accordent a priori du crédit, lui a octroyé des subsides.
Un esprit chagrin y verrait une prise illégale d’intérêts. Mon imagination est impuissante à décrire la réaction médiatique ou celle du gendarme des médias au cas hypothétique où il se trouverait qu’un journaliste ayant touché des fonds des sociétés proches de Donald Trump aurait commis une chronique sur des ondes étatiques ou même seulement privées en sa faveur. Mais le CSA n’est pas d’humeur chagrine lorsqu’il s’agit de la gauche médiatique internationaliste, il préfère réserver sa fureur aux chroniqueurs patriotiques.
Nous ajouterons que la vraie fureur du CSA ne s’opère pas à l’encontre des nationaux-sionistes qui finissent toujours par s’en sortir avec des prunes de pacotille ; d’ailleurs ils sont toujours en place dans les médias qu’ils représentent (en tant que commissaires politiques). Non, la fureur du CSA en particulier et du Système médiatico-politique en général s’exerce contre les patriotes non sionistes, ce qui fait une petite différence avec les patriotes sionistes, l’autre nom des nationaux-sionistes.
Les persécutés que sont Dieudonné depuis 2004, Soral depuis 2007 et désormais Ryssen peuvent en attester. GWG, lui, qui défend les immigrationnistes en tant qu’avocat « sans frontières » (carrément no border !) et les anti-immigrationnistes en tant que chroniqueur médiatique, après s’être échappé du canot Ardisson qui coulait, se retrouve désormais chez Pascal Praud, où il a son rond de serviette. Et il a toujours sa télé sur le Net, produite par le petit lieutenant de Thierry Ardisson, Stéphane Simon. Où est la persécution ?
Bonus : Haski et la question palestinienne