Le direct sur RT montre des affrontements permanents dans la capitale, centrés sur la place de l’Étoile. Partout où les Gilets jaunes ont prévu de défiler, des casseurs perturbent les cortèges, déclenchent les affrontements avec les forces de l’ordre et disparaissent. On ne peut pas faire mieux dans le genre appel à la répression. Ce qui conforte la violence de Castaner...
“Ma consigne à la préfecture de police : répondre avec la plus grande fermeté à ces attaques inadmissibles” a écrit le ministre de l’Intérieur, commentant sur les réseaux sociaux les échauffourées en cours à Paris : “Aucun doute permis : ils appellent à la violence et sont là pour semer le chaos à Paris. Des professionnels de la casse et du désordre équipés et masqués ont infiltré les cortèges.” a-t-il tweeté. (Source : RT)
Pendant ce temps, les « jeunes » manifestent pour le climat, ou contre, on ne sait pas trop. Le Système a bien verrouillé en amont et en aval le risque politique porté par les Gilets jaunes : désormais, pour ceux qui sont encore autorisés à manifester, il n’y a plus grand-chose à gagner, malgré les appels des leaders du mouvement. Drouet, Nicolle et Ludosky relancent leurs mots d’ordre, mais les troupes se font logiquement plus maigres, surtout avec la loi anti-casseurs qui est une loi anti-Gilets jaunes et dont l’application se profile.
Tir de canon à eau à proximité des #ChampsElysees #Giletsjaunes pic.twitter.com/BnMXhNSaXl
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) 16 mars 2019
Dernier front sur lequel les ingénieurs du Système ont travaillé avec une efficacité liberticide : les réseaux sociaux. Là aussi la liberté d’expression se réduit, afin de limiter la contagion de la contestation. Avec un peu de recul, on se rend compte qu’à force de violence, de ruse et de désinformation, l’élite a réussi, provisoirement, à étouffer son opposition de rue et d’Internet, et à sauver ses fesses.
L’importance exceptionnelle des moyens déployés dans cet objectif prouve que les Gilets jaunes ont été et sont sur la bonne voie, celle du pouvoir profond. La presse mainstream a beau se frotter les mains de ce résultat, c’est une victoire à la Pyrrhus.
Malgré ces tentatives de désinformation et de distorsion du mouvement, l’esprit des GJ est toujours présent :
#Paris - Gare Saint-Lazare
Entre 250 et 300 Gilets jaunes partiront d’ici quelques minutes du parvis de la gare #SaintLazare.#GiletsJaunes #ActeXVIII #16Mars pic.twitter.com/K1nnaSed7o— Gilets Jaunes Paris #Acte18 #Le16TousAParis (@GiletsJaunesGo) 16 mars 2019
Malgré le fond de mobilisation sociale authentique qui ne fait pas de différence entre jeunes (30.000 pour le climat à Paris) et vieux, hommes et femmes, gauche et droite, les manifestations sont de plus en plus polluées par les slogans fragmenteurs gauchistes qui ne visent plus l’oligarchie, c’est-à-dire la différence entre le haut et le bas.
Ainsi, « tout le monde déteste la police » est-il devenu le mot d’ordre de ce 18e opus...
Pour le Système, c’est plus rassurant que « tout le monde déteste l’oligarchie » !
Les lieux symboliques du pouvoir visés par les manifestants – parmi lesquels se sont glissés des antifas et des provocateurs – se sont opportunément déplacés des bastions du pouvoir profond à des symboles sans conséquence. Dommage pour l’architecture, et pour la politique efficace :
« Des casseurs ont pillé des boutiques sur les Champs-Élysées. Sur la célèbre avenue de la capitale où ont convergé des milliers de Gilets jaunes, plusieurs barricades étaient en feu autour de midi. Comme en témoigne le journaliste de Brut Remy Busine, la célèbre brasserie Le Fouquet’s, qui est inscrite à l’inventaire des monuments historiques et fréquentée par de nombreuses personnalités, a également été vandalisée par des manifestants. »
Situation sous très haute tension sur les Champs. Le Fouquets en parti détruit. #ActesXVIII #Acte18 pic.twitter.com/vaZiNzmRu6
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 16 mars 2019