Le journal britannique Financial Times a attribué le titre de « personnalité de l’année » au milliardaire américano-hongrois George Soros, mettant en avant son rôle en tant que « porteur de la démocratie libérale et de la société ouverte ».
Le média indique que M.Soros utilise « la philantropie afin de lutter contre l’autoritarisme, le racisme et l’intolérance ».
Les activités du milliardaire ne sont toutefois pas saluées dans certains pays. Fin novembre, le président turc s’est attaqué à M.Soros en l’accusant de soutenir le militant turc Osman Kavala, soupçonné d’avoir voulu renverser le gouvernement et actuellement emprisonné. Recep Tayyip Erdogan l’a alors qualifié de « célèbre juif hongrois ».
George Soros n’est pas non plus le bienvenu dans son pays d’origine, la Hongrie, où le Premier ministre, Victor Orban, l’accuse de s’être ingéré dans les affaires intérieures du pays. À l’approche des législatives hongroises, Budapest a déclaré que M.Soros avait embauché environ 2.000 personnes pour influer sur les élections.
Les fondations de George Soros sont également critiquées par le gouvernement hongrois pour leur politique concernant les migrants. En juin, le parlement hongrois a adopté la loi dite « Stop Soros », prônée par le Premier ministre. La promulgation en question impose une taxe de 25% sur les revenus des ONG d’aide aux migrants et prévoit une peine d’un an de prison en cas d’assistance à l’entrée illégale en Hongrie. Par suite, le réseau Open Society Foundations (OSF) de George Soros a porté plainte devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).
En 2015, les fondations appartenant à George Soros ont été inscrites sur la liste des organisations « indésirables » en Russie. Selon le parquet général russe, leur activité représente une menace pour l’ordre constitutionnel.