Deux articles pour dire l’énormité du massacre : le premier de BFM TV, qui fait son boulot, et l’autre de France Info, qui est obligé de reconnaître l’horreur.
Israël largue des tracts sur Gaza-ville
appelant tous les habitants à partir
L’armée israélienne a débuté sa nouvelle offensive dans la ville de Gaza le 27 juin. Elle avait pourtant annoncé début janvier avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas dans le nord, avant de lancer ses opérations terrestres dans le centre et le sud du territoire.
L’armée israélienne a largué ce mercredi 10 juillet des tracts sur la ville de Gaza, appelant « toutes les personnes » dans cette localité du nord du territoire palestinien assiégé à partir vers le sud en empruntant des « corridors de sécurité », a constaté un journaliste de l’AFP.
« À toutes les personnes présentes dans la ville de Gaza, des corridors de sécurité vous permettent de vous rendre rapidement et sans inspection de la ville de Gaza vers des abris à Deir el-Balah et Al Zawiya », indique ce tract. « La ville de Gaza reste une zone de combats dangereuse », prévient le texte.
« Où allons-nous finir ? »
L’armée israélienne a débuté sa nouvelle offensive dans la ville de Gaza le 27 juin, en appelant les habitants du quartier est de Choujaïya à quitter les lieux puis a étendu en début de semaine ses appels à plusieurs quartiers du centre-ville (Al-Rimal), poussant des dizaines de milliers de personnes à fuir, d’après l’ONU.
Elle avait pourtant annoncé début janvier se concentrer désormais sur « le centre et le sud » de la bande de Gaza, après avoir « achevé le démantèlement de la structure militaire » du Hamas dans le nord.
Ce mardi, le bureau des droits de l’homme de l’ONU s’est dit « consterné » par les nouveaux appels israéliens qui encouragent « à fuir vers des secteurs où les opérations militaires de l’armée sont en cours et où des civils continuent d’être tués et blessés ».
« C’est la 12e fois (qu’on est déplacés). Combien de fois faut-il encore endurer ? Mille fois ? Où allons-nous finir ? Je n’ai plus d’énergie, je ne peux plus », a lancé Oum Nimr al-Jamal, qui a fui un quartier de Gaza avec sa famille.
« Aucun endroit sûr »
Le 27 juin, l’armée israélienne a lancé une opération terrestre à Choujaïya avant de l’étendre à d’autres quartiers, où des milliers d’habitants ont déjà fui après des premiers appels de l’armée à évacuer certains secteurs.
Selon Philippe Lazzarini, chef de l’Unrwa, « il n’y a absolument aucun endroit sûr » dans le territoire palestinien, où plus de 80 % de la population ont été déplacés et où les habitants vivent dans des conditions « désastreuses » selon l’ONU.
Ce mardi soir, et pour la quatrième fois en autant de jours, une frappe israélienne a touché une école abritant des déplacés à Abassan près de Khan Younès (sud), faisant 29 morts dont des enfants selon une source médicale et le Hamas. L’armée a dit viser des « terroristes » dans ces raids.
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« Les écoles sont passées de lieux sûrs d’éducation et d’espoir pour les enfants à des refuges surpeuplés qui deviennent souvent un lieu de mort et de misère (...) Gaza n’est pas un endroit pour les enfants », a dit Philippe Lazzarini sur X.
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Les experts de l’ONU affirment que les enfants meurent
d’une « campagne de famine » menée par Israël
Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont accusé Israël, mardi 9 juillet, de mener une « campagne de famine intentionnelle et ciblée » qui a entraîné la mort d’enfants à Gaza.
Les dix experts indépendants des Nations unies qui formulent cette déclaration considèrent que c’est « une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza ».
Les experts, nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, mais qui ne parlent pas au nom de l’ONU évoquent trois enfants morts récemment « de malnutrition et de manque d’accès à des soins de santé adéquats ». « Trente-quatre Palestiniens sont morts de malnutrition depuis le 7 octobre, la majorité étant des enfants », ajoutent-ils. Pour ces experts, dont le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, il n’y a « pas de doute » qu’une famine est en cours. La mission israélienne auprès de l’ONU à Genève a vivement contesté ces déclarations.
De son côté, le bureau des droits de l’homme de l’ONU s’est dit « consterné », mardi, par les nouveaux ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne dans la ville de Gaza, qui poussent des déplacés à aller dans des secteurs « où des civils se font tuer ».
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