Forte du soutien de Frédéric Haziza, Marie-Ève Malouines devrait succéder à Gérard Leclerc à la présidence de La Chaîne parlementaire-Assemblée nationale (LCP-AN) le 8 juin prochain.
Le 30 mars dernier, l’Assemblée nationale annonçait la présélection de deux candidats pour la présidence de LCP : Gérard Leclerc, président de la chaîne depuis 2009, candidat à sa propre succession et Marie-Ève Malouines, chef du service politique de France Info ainsi que collaboratrice de Frédéric Haziza dans l’émission Questions d’info.
L’audition des candidats à l’Assemblée nationale le 13 avril prochain ne devrait être qu’une formalité puisque tout semble déjà joué en coulisse. En effet, le 6 mars dernier, au lendemain de l’annonce de la candidature de Gérard Leclerc, Challenge rapportait que « Marie-Ève Malouines serait soutenu par le journaliste de LCP et de Radio J Frédéric Haziza, souvent qualifié de faiseur de roi à LCP […]. Gérard Leclerc a précisé que Frédéric Haziza lui avait forwardé par erreur voilà quelques semaines un message destiné à Marie-Ève Malouines. Le journaliste lui recommandait de s’inspirer du dernier projet stratégique de Gérard Leclerc pour préparer sa candidature. »
Dans le même temps Claude Bartolone, le président PS de l’Assemblée nationale, indiquait, en invoquant la parité, qu’il souhaitait que la présidence de LCP revienne à une femme. Dans ces conditions certains journalistes de la chaîne ont parlé d’une « nomination à la soviétique » et le 1er avril, la Société des journalistes a fait savoir qu’elle « s’est inquiétée du déroulement de cette procédure ».
On peut légitimement s’interroger sur le poids de Frédéric Haziza, militant sioniste assumé, sur la destinée de la chaîne de service public relayant officiellement la vie politique française, disposant à ce titre d’un budget de 16,6 millions d’euros et employant 70 salariés… pour 0,4 % de part d’audience.