Ceux qui ont perdu de la famille ou un proche pendant la Shoah peuvent, via Internet, signaler son identité au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. Une fois les informations rigoureusement vérifiées, le nom de la personne indiquée sera inséré dans la base de donnée des victimes de la Shoah. Problème : quelle est la rigueur du processus et de la vérification des informations fournies ?
C’est ce qu’ont voulu savoir une bande de plaisantins italiens qui, le 19 mars dernier, ont créé le profil bidon d’une déportée, une certaine Edith Frolla, titulaire d’un master en philosophie, gazée au camp de Majdanek le 20 juillet 1944. La Shoah devait bientôt compter une victime de plus puisqu’immédiatement son nom fut répertorié dans la base de donnée de Yad Vashem… sans la moindre vérification.
Sur la base de ce simple formulaire de « témoignage »…
…Edith Frolla est devenue une victime de la Shoah :
La farce est d’autant plus croquignolette que le « témoignage » est volontairement absurde. En effet le nom de cette énième victime de la barbarie nazie est l’anagramme d’un certain... Adolf Hitler. Et le 20 avril 1889, la date de naissance d’Edith Frolla, n’est autre que celle du Führer ! « Peintre » a évidemment été retenu pour déterminer la profession de la « victime » et l’illustration d’Edith Frolla fournie est la photo la plus connue de Magda Goebbels, épouse du ministre de la Propagande du IIIe Reich, Joseph Goebbels.