Frédéric Haziza ne cesse pas ses facéties afin d’attirer l’attention des historiens en herbe.
Dans l’avant-propos de son livre Vol au-dessus d’un nid de fachos, le militant sioniste écrit :
Or, d’après la liste du Mémorial de la déportation des Juifs de France, établie par la haute autorité de Serge Klarsfeld et l’association des Fils et Filles des déportés juifs de France, il n’y a pas de Majloch Lancner dans le convoi numéro 6...
Il ne pouvait pas se trouver dans le convoi numéro 6, puisque le malheureux était dans le numéro 5, comme l’indique la base de données du Mémorial de la Shoah.
Après s’être trompé sur la date de décès de son grand-père et sur sa présence même dans un convoi parti 10 jours après sa mort à Theresienstadt, et non à Auschwitz (autre erreur), cette fois c’est le numéro du convoi dans lequel le déporté a pris place... Étourderie de débutant, numérologie pour initiés ou incompétence ?
La mémoire des martyrs du régime nazi mérite plus de sérieux, surtout en cette époque troublée, où le cadavre rance de la bête immonde semble, au fond de la tanière où elle gît depuis la fin des heures les plus sombres de notre histoire, pris de soubresauts rouge-brun-verts...