« Il y a un au-delà », martèle le député LFI Ruffin à son intervieweur Daniel Mermet, ex-vedette de France Inter, désormais maître du site gauchisant Là-bas si j’y suis.
Ruffin se rend compte que le gauchisme ne gagnera pas tout seul, et que les Français ont besoin de plus. Les Soviétiques ont fini eux aussi par comprendre que le culte de l’être suprême du Politburo ne pourrait jamais remplacer celui de Dieu. C’est pourquoi, intelligemment, le néo-KGBiste ou FSBiste Vladimir Poutine a remis les popes orthodoxes au goût du jour, depuis 1999. Les hommes ne peuvent pas vivre que de socialisme, même si le socialisme a pour but la justice et l’égalité entre les hommes. On ne peut pas imposer ces valeurs par la force, seulement avec le consentement des intéressés. Pour cela, il faut respecter leurs croyances, leur besoin d’idéal, de transcendance.
Il y a un au-delà, dans la bouche de Ruffin, c’est le serpent qui se mord la queue. Car la gauche française, sous l’influence profonde des loges maçonniques (elle en est la version politique visible), a tout fait pour détruire cet au-delà nécessaire à l’esprit humain pour son élévation. Le résultat de ce travail historique, sur 250 ans, c’est la décadence actuelle que personne ne peut nier, à part les décadents et les profiteurs de la décadence.
Dans cet extrait, Ruffin comprend que l’Homme est plus qu’un consommateur (avant, il devait être plus qu’un producteur, mais la production se perd, en monde ultralibéral) :
FRANÇOIS RUFFIN : « NOUS SOMMES PORTÉS PAR UNE VISION DE L'HOMME, QUI EST QUE L'HOMME NE DOIT PAS ETRE RÉDUIT À UNE MACHINE À PRODUIRE, À UNE MACHINE À CONSOMMER »@Francois_Ruffin de retour sur Là-bas pour un grand entretien avec @MermetDaniel : https://t.co/ZMmNsQhZDl pic.twitter.com/Bv1Hurw8I0
— Là-bas si j'y suis (@LabasOfficiel) November 1, 2019
Selon Ruffin, repris par Mermet sur son site, la crise écologique renforce la lutte des classes :
« Lutte sociale, lutte environnementale, mêmes combats, mêmes adversaires, mêmes forces destructrices, mêmes multinationales avec leurs lobbies, leurs bataillons d’avocats, leurs éditorialistes, leurs élus jusqu’aux sommets des États. »
La nouvelle gauche n’a pas envie d’être à la traîne d’un combat sociétal, alors elle embrasse la lutte pour le climat, qui est pourtant un piège de l’oligarchie mondialiste. Certes, Ruffin et sa bande luttent contre le capitalisme destructeur, mais en fin de compte, devant le danger fasciste agité par les marionnettistes, ils votent en panique pour la Banque !
On se souvient de l’appel à voter Macron de la part de Ruffin entre les deux tours de l’élection présidentielle 2017... Comment survivre à un tel appel quand on est censé lutter contre le Capital, contre l’injustice ? Comment conserver sa crédibilité ? Comment ne pas voir que ce gauchisme, s’il n’est pas nationaliste, est complètement récupéré par la dominance, qui, elle, est antinationale et supranationale ?
Concrètement, les écolos d’Europe Écologie ont fait un score double des gauchos de LFI aux dernières européennes, 13,47 % contre 6,31 %. Et cette même LFI, qui a appelé à voter pour la Banque au second tour en 2017, a fait quatre fois moins de voix que la liste de Jordan Bardella (RN). Il serait temps que Ruffin comprenne quel est le véritable sens du combat oligarchique et que ce combat ne peut se faire à moitié.