À l’instar de nombreux représentants des élites politiques occidentaux, le candidat Les Républicains à la présidentielle française a qualifié la Russie de « pays dangereux », ce qui semble marquer un changement de rhétorique à l’approche de l’élection.
Intervenant vendredi depuis son QG de campagne à Paris, François Fillon a estimé qu’en tant que puissance nucléaire la Russie était « un pays dangereux » dont le régime politique n’était pas « identique à celui des démocraties occidentales ». Dans le même temps, le candidat Les Républicains s’est prononcé en faveur d’un dialogue avec Moscou en vue de rendre l’Europe plus sûre.
« On peut considérer que c’est un adversaire, ou alors il y a une deuxième stratégie qui consiste à essayer d’engager un dialogue pour mettre sur pied les conditions de la sécurité en Europe », a déclaré l’ex-chef du gouvernement français.
Il a également tenu à souligner que la Russie était loin de représenter la « menace numéro un » pour le continent européen.
« Le danger principal pour l’Europe, ce n’est pas la Russie, mais le totalitarisme islamique qui sème la mort dans les villes françaises, allemandes, britanniques et un peu partout dans le monde », a rappelé M. Fillon.
En février, le candidat LR avait jugé nécessaire de surmonter les obstacles idéologiques datant de la « guerre froide » dans les relations entre l’Occident et Moscou, en vue notamment de lutter ensemble contre le terrorisme.