Rien de neuf sous le soleil : la pauvreté et les inégalités sociales nuisent gravement à la santé de la population. C’est ce que révèle une nouvelle étude réalisée par la mutualité Solidaris en Belgique qui expose les effets pervers du manque de moyens pour les personnes et familles les moins aisées, qui ne peuvent se soigner correctement.
Il y a deux ans, des constats semblables avaient été faits en France. Pourtant, dans un pays comme dans l’autre, ce sont les politiques d’austérité qui priment, aux dépends de ceux dont les revenus sont les plus bas, mais aussi du fonctionnement des services publics de santé.
En Belgique, « les inégalités de santé ne se résorbent pas ces dernières décennies, au contraire » notait cette semaine la mutualité Solidaris, en Belgique. Dans une étude qualitative réalisée auprès des personnes affiliées, l’organisme met en lumière de manière chiffrée ce dont beaucoup se doutaient déjà : les personnes les plus précaires sont plus exposées aux maladies et aux problèmes de santé. Autrement dit, il existe « une étroite relation entre l’état de santé d’un individu et son appartenance à un groupe social ».
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En France, les plus pauvres obligés de reléguer leur santé au second rang
C’est en tout cas l’une des conclusions d’une étude réalisée en 2016 en France. Le baromètre Ispos/Secours populaire établissait que les Français les moins aisés sacrifiaient souvent leur santé pour des raisons financières, un phénomène qui s’aggrave depuis la crise financière de 2008.
64% des personnes appartenant à un ménage dont le revenu mensuel net est inférieur à 1 200 euros avaient déjà rencontré des difficultés pour payer des frais médicaux et pour la moitié d’entre eux il était arrivé de renoncer à consulter un dentiste. Les enfants sont également concernés, puisque pour 10% d’entre eux, des soins dentaires ou optiques ont été repoussés pour des questions de moyens.
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