Le directeur de casting Olivier Carbone, qui a fait celui de Confession d’un dragueur d’Alain Soral, ce qui explique peut-être sa réaction démesurée, est désormais sous le feu des réseaux sociaux. L’enragé est devenu célèbre en deux tweets : il a menacé puis insulté Adèle Haenel, coupable d’être sortie de la salle au moment de l’annonce du César du meilleur réalisateur à Roman Polanski, la jeune actrice étant déclarée – par le Milieu, avec une majuscule s’il vous plaît – coupable de ne pas respecter la hiérarchie de la Grande Famille du Cinéma, avec les sionistes tout en haut, quelles que soient leurs exactions (Polanski, Weinstein, Allen), et les autres tout en bas, quel que soit leur talent.
Bien lui en a pris ! Alors que Carbone (on a vérifié, rien à voir avec le braquage du siècle) lui promettait la mort par asphyxie économique, voilà que la belle signe à Hollywood ! Il est vrai que de l’autre côté de l’Atlantique, on a beaucoup à se faire pardonner dans le domaine de l’agression sexuelle par Mogul du cinéma interposé...
Le site Pure People de la célèbre Mimie Marchand a écrit :
« Comme le rapporte le site américain spécialisé dans le cinéma Deadline, Adèle Haenel a signé un contrat avec l’agence Creative Artists Agency (CAA), la plus grosse agence d’artistes à Hollywood ! Une véritable institution dans la Cité des anges puisque, parmi les clients les plus célèbres, on compte des noms comme George Clooney, Scarlett Johansson, Cate Blanchett, Sandra Bullock ou encore Jessica Chastain, Tom Hanks, James Cameron... »
Ça va la changer de Carbone !
- Adèle en pin-up américaine
Pour le plaisir, on vous ressert le tweet enragé :
Pendant que Carbone revoit ses menaces à la baisse, un autre front de la guerre féminisme/sionisme est en train de s’ouvrir, et on sent que la fracture va s’agrandir et s’élargir (en longueur et en largeur, donc). The Rock peut en témoigner :
« Quand on est une association féministe, la moindre des choses est de prendre position contre la célébration d'un réalisateur condamné pour viol et sur lequel pèsent des accusations ... Je préfére partir que d'assister à ce naufrage ». #César #Polanski : https://t.co/rcK6bLzcsp
— Francoise Laborde (@frlaborde) March 5, 2020
L’ex-présentatrice télé et ancien membre du CSA Françoise Laborde, qui a fait toute sa carrière sur France Télévisions, quitte l’association « Pour les femmes dans les médias » qu’elle avait créée en 2012. Et pourquoi ce revirement soudain, au moment où les femmes en auraient peut-être le plus besoin ? L’explication par Françoise elle-même :
« Le bureau de PFDM refuse de prendre position sur l’affaire Polanski, pour ne pas contrarier les intérêts de quelques-unes. C’est un oukase et une hypocrisie que je ne peux accepter. (...) C’est un déni de démocratie, et une insulte envers les femmes violées et harcelées. (...) Est-ce à dire que, demain en fonction des sensibilité des unes et des autres, nous serons prêtes à excuser Gabriel Matzneff, Tariq Ramadan et bien d’autres ? (...) La force d’une association qui défend les femmes c’est précisément de défendre les femmes et pas d’essayer de trouver des circonstances atténuantes aux violeurs et aux harceleurs (...). Personnellement je préfère partir que d’assister à ce naufrage » (Source CNews ).
À noter que la coprésidente, Laurence Bachman (ancienne directrice de la fiction de France 2, élevée au grade de commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres en 2014), a expliqué de son côté que son assoce n’avait « pas tweeté » pendant la cérémonie, au moment du César du meilleur réalisateur-violeur (dans ce cas, à quoi sert son truc féministe ?), mais qu’elle se « désolidarisait de Polanski ». Ouah ! le courage...
On a retrouvé un tweet qui illustre le travail de la Bachman. Dénoncer le sexisme ou le harcèlement des femmes dans les médias, d’accord, mais pourquoi ne pas aller au bout de la logique et condamner Polanski et tous ses soutiens ? Allo ?
Le #harcelementsexueldanslesmedias parfois ressemble à ça !!! « Avec ton joli p’tit cul... » Illustration @sarahgullyz pour #PFDM Bientôt les nouveaux signataires de la Charte contre le #Harcelementsexueldanslesmediaspic.twitter.com/fDXi7H9Eek
— PFDM #FemmesMedias (@PFDMedias) November 26, 2019
Pour les curieux et les curieuses, l’explication complète de Françoise ici :
#PourquoiJeQuittePFDM. C’est avec beaucoup de tristesse, et après avoir mûrement réfléchi ma décision, que j’ai décidé de quitter l’association que j’avais fondée en 2011.#Césars2020 #CésarDeLaHonte #ToujoursDuCôtéDesVictimes #JeSuisVictime pic.twitter.com/PfbqbbkHs6
— Francoise Laborde (@frlaborde) March 5, 2020
On le voit, de manière inattendue mais logique (on ne sait jamais quand ça survient après le tremblement de terre), le tsunami Weinstein a mis deux ans à traverser l’Atlantique et à balayer la Grande Famille consanguine du Cinéma français. Désormais, les couteaux sont tirés, et on dirait que les féministes en ont marre de jouer les seconds couteaux pour les sionistes. Cela durera-t-il ou le principe de réalité finira-t-il par s’imposer ?
BHL, Enthoven, Glucksmann et Finkielkraut ont beau vociférer, déverser leur haine sur les impudentes, leurs obligés Naulleau, Wilson, Beigbeder et Moix ont beau monter en première ligne pour défendre le camp du Mal et descendre ainsi dans l’échelle de l’honneur – tout ça pour se faire couper en deux par les mitrailleuses du Net – rien n’y fait, la vague de colère retenue, de frustrations accumulées, de couleuvres avalées est trop forte. Quand ça pète, ça pète !