Hier [mercredi 26 septembre 2024], Vladimir Poutine a présidé la réunion du Conseil de sécurité sur la dissuasion nucléaire. Avec la lente mais persistante transformation du conflit en Ukraine en guerre conventionnelle pouvant devenir de haute intensité, la Russie se voit dans l’obligation de renforcer sa doctrine nucléaire. Non pas pour frapper les pays occidentaux, comme le prétend la propagande atlantiste, mais justement pour que sa doctrine nucléaire puisse pleinement jouer le rôle de dissuasion qui est le sien.
#Dernier_avertissement–« Clarification » (à l'adresse des Occidentaux) : Poutine annonce le changement de la doctrine nucléaire russe
« L'environnement politico-militaire actuel évolue de manière dynamique et nous avons l'obligation d'en tenir compte », a déclaré le chef d’Etat lors… pic.twitter.com/GDc1bpNbkH
— Frédéric Aigouy (@frederic_RTfr) September 26, 2024
Lors de cette réunion publique du Conseil de sécurité, le Président Poutine a fait plusieurs annonces particulièrement importantes concernant l’élargissement des fondements de recours à l’arme nucléaire par la Russie.
Tout d’abord, en ce qui concerne les pays ciblés. La Russie se garde le droit de recourir à l’arme nucléaire en cas d’agression de la Biélorussie.
Ensuite, la liste des pays agresseurs pouvant justifier un recours à l’arme nucléaire a elle aussi été élargie : l’agression de la Russie par n’importe quel pays non nucléarisé, mais conjointement à une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression justifiant le recours à l’arme nucléaire.
Enfin, les moyens d’agression justifiant une réponse nucléaire ont été élargis en tenant compte de la réalité des conflits aujourd’hui. La doctrine prévoit ainsi la possibilité d’une réponse dès l’information d’un lancement massif :
Ce recours pourrait également avoir lieu en cas de « lancement massif » d’aéronefs ou de missiles contre son territoire. « Nous envisagerons une telle possibilité si nous recevons des informations fiables sur le lancement massif de moyens d’attaque aérospatiaux et leur franchissement de la frontière de notre État », a-t-il déclaré, avant de préciser faire référence « à l’aviation stratégique et tactique, aux missiles de croisière, aux drones, aux avions hypersoniques et autres appareils aériens ».
La notion de « lancement massif » reste à l’appréciation de la Russie. Et le Président de préciser que :
« Une menace critique contre la souveraineté russe, provenant notamment des armes conventionnelles, constituera la base d’une réponse nucléaire. »
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