C’est le scoop du jour : Juan Branco annule toutes ses rencontres ! La raison invoquée ? Les menaces de la droite la plus extrême et de la gauche la plus violente. Que vont devenir les fans du général Branco, général d’opérette de la gauche antilibérale-qui-ne-va-pas-trop-loin-non-plus-dans-la-dénonciation-du-Système ?
Etant donné la délirante démesure de violence reçue depuis la sortie de Crépuscule - d'un livre - et de menaces de plus en plus directes venant de la droite la plus extrême mais aussi d'une partie de la gauche la plus violente, je suis obligé d'annuler toutes mes rencontres.
— Juan Branco ✊️ (@anatolium) 10 mai 2019
...se rendront compte de l'immense salissure dont ils se sont rendus complice. Et de ce que d'eux, elle a révélé.
Ils ont voulu abattre un homme pour faire taire un sujet.
Ils ont gagné sur l'homme, ils ne gagneront pas sur le sujet.
Il y a des révolutions à mener. Gagnez.
— Juan Branco ✊️ (@anatolium) 10 mai 2019
Nous sommes tous des orphelins du branquisme
Les réactions des fans de base, des gauchistes manichéens de niveau bac, sont dérangeantes pour le héraut de la nouvelle gauche anti-oligarchique sous contrôle du CRIF. On vous passe les émojis à la con, on balance les textes direct :
MaThiLdE AnSelMe : Non, non et non, ils n’ont pas gagné sur l’homme, se mettre en retrait n’est pas une défaite ✊❤
Hermine (@the_prune : Triste. J’ai mal à ma France. Merci d’avoir publié ce livre.
matricule777666 : Affligeant. courage à vous et encore merci d avoir pris la plume pour éveiller nos consciences. Vous êtes un être éminemment estimable vous aurez toujours mon soutien le plus total et ma plus grande gratitude. Respect à vous ✊
Myjo : Retenir la fable
Le chêne et le roseau
J attendrai votre prochain livre avec impatience.
Merci d être. Et restez ce que vous êtes.
annie hierro : Juan Branco
Quand, en face, l’intégrité pointe le bout de son nez, tels des prédateurs, ils vont l’attaquer. Pour l’annihiler.
Air pur, bienveillance, lucidité, gentillesse et prévenance serviront de baumes cicatrisants.
A quand vous voulez, vous pourrez.
Difficile d’aligner des mots. Sauf..Mensonges, insultes, menaces viennent chez ceux qui les profèrent de leurs zones les plus noires.Ils sont ce qu’ils prononcent et où écrivent.Vous ecrivez dans Crépuscule au sujet des oligarques, financiers, ils sont la corruption.
Heureusement, il y en a qui, même au cœur du drame, gardent leur humour, c’est-à-dire qu’ils ramènent un peu à terre la prétention boursouflée du général Branco :
— yannigg (@yannigg) 10 mai 2019
Il faut maintenir le coiffeur
— Margincall$$€€%% (@yfauteuilrene) 10 mai 2019
Retour au sérieux
Quelles que soient les raisons de l’abandon (provisoire) du général Branco, il faut surtout remettre dans le contexte les deux « menaces » ou « violences » qui lui ont fait lâcher l’affaire.
D’abord celle d’E&R, mouvement assimilé à l’extrême droite, ce que nous ne sommes pas, alors que l’extrême droite existe bien. Nous sommes autre chose, de plus fin, de plus précis. Inutile donc d’être grossier, dans le vrai sens du terme.
Branco a été critiqué par les antifas, qui voient un morceau du butin politique, enfin du prestige politique leur échapper à gauche. C’est de bonne guerre que de le critiquer, et il n’a pas été violenté.
De notre côté, on a juste débunké le parcours et la « com » de ce trublion qui arrive à point nommé pour contrôler le mouvement des Gilets jaunes. Et alors ? Là aussi c’est de bonne guerre ! En politique, tout est manip, calcul, travail et aussi concept. Les concepts du général Branco sont flous, et ils trouvent leur source dans les montagnes sacrées de Descoings & d’Attali, deux inspirateurs du mondialisme.
Après cette tirade du génie blessé (dans son orgueil, pas dans sa chair, n’exagérons rien), voici deux extraits de l’article de rebellyon.info qui a déprimé le petit général du génie.
« Branco a un égo monstrueux qui, lorsqu’il se mélange avec son imaginaire totalement mortifère, donne des choses franchement flippantes. Dans une vidéo mise en ligne le 28 avril (on vous déconseille de la regarder, ça donne la nausée), il imagine la chute du gouvernement Macron et se rêve en procureur du tribunal révolutionnaire à venir, tel un Fouquier-Tinville contemporain. »
Et les gauchos de Rebellyon (à ne pas confondre avec la revue Rébellion de bonne facture) de relever les propos délirants du général Branco dans son ego trip d’avant le 1er mai :
Quand on y regarde de plus près, le fils de bourgeois de gauche y va fort dans le genre révolutionnaire :
« Mon intérêt dans tout ça, ce serait d’un jour devenir un de vos procureurs. C’est-à-dire, en votre nom... d’être un de ceux qui permettraient de mettre ces personnes-là en prison (Note des auteu-rice-s : c’est-à-dire le gouvernement et plus généralement l’oligarchie qu’il dénonce — c’est diablement trumpien !). Il faut penser à la création d’un tribunal populaire, un tribunal révolutionnaire, un tribunal républicain. Il faudrait revenir à une forme de démocratie avec des jurys citoyens, tirés au sort, avec un procureur qui soit élu, avec un juge qui n’ait pas le droit de prendre des décisions mais qui soit là pour aider, accompagner les citoyens qui seraient jury. Ce tribunal aurait deux fonctions. D’un côté juger les responsables des malversations et des corruptions dont on parle, des prédations de nos biens, des biens communs. De l’autre les responsables des violences, des mutilations, des éborgnages, des arrestations arbitraires. »
Dénoncer l’oligarchie serait « diablement trumpien »... Décidément, ces gauchistes nous feront toujours rire ! Ce qui est encore plus drôle, c’est que Branco se fait gronder par ces archéo-gauchistes – lui est un post-gauchiste – parce qu’il verrait bien Chouard présider le Conseil constitutionnel :
« Il faudra ensuite remplacer le Conseil constitutionnel, s’assurer que ce ne soit plus ces hommes politiques politiques... il faudra le remplacer par quelque chose d’assez simple avec des citoyens tirés au sort et on pourrait proposer à quelqu’un comme Étienne Chouard de prendre la présidence de cette institution, mais sans droit de vote. Pour qu’il fasse ce qu’il fait depuis des années à cette fin, qu’il propose des ateliers constituants, pour aider les citoyens tirés au sort à comprendre la fabrique de la loi, et leur donne la méthode pour le faire. »
Bref, on est en pleine VIe République et en plein délire, si madame Zeugma nous permet l’expression, délire des antifas et délire du révolutionnaire de Sciences Po et Normale Sup. C’est un peu la fac contre les grandes écoles...
Le texte entier est en écriture inclusive, la marque des grands (de la fac de socio ou de psycho). En flinguant gentiment et avec des arguments faiblards le général Branco, ce qui reste de la gauche universitaire qui pèse 1,5% dans les élections se tire une rafale de cacahuètes dans les pieds. Tout cet argumentaire pubertaire nous rappelle la folle de Tolbiac (une des pires facs de France), qu’on vous repasse pour le plaisir :
En vérité les gauchistes l’ont mauvaise parce que le général Branco, aidé de ses supplétifs marocains (une image, n’est-ce pas, en rapport avec la guerre d’Espagne) que sont ses conseillers Attali et Descoings, même si ce dernier est au paradis latex, a lancé une OPA sur une gauche en train de crever dans ses contradictions et qui a en outre rien compris au mouvement des Gilets jaunes.
Normal, les intellos parasites subventionnés par l’Éducation nationale pour ne pas gonfler les stats du chômage ne peuvent comprendre la souffrance des Français qui bossent sous le joug du libéralisme. Branco a pigé non pas ce que sont les Gilets jaunes, mais comment les embrigader.
Quant aux « menaces » de la prétendue « extrême droite » – apparemment il faut qu’on se sente visés –, on invite le général Branco à relire nos textes d’analyse sur son positionnement politique objectif pour voir qu’il n’y a ni injure ni menace (on n’en voit pas non plus chez les rebelles parasites). Chez nous tout est sourcé, politiquement clair, on ne craint pas le CRIF donc on ne craint personne, et toutes les opinions sont respectables. Et critiquables. Quand on veut jouer dans la cour des grands, quand on veut faire de la politique, on accepte les critiques, bonnes ou mauvaises, et on continue le combat.
Nous c’est chaque jour qu’il nous tombe menaces et violences sur la gueule...
Mets un casque, Juanito !