Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense d’Ukraine Alexandre Tourtchinov a annoncé la création d’une armée de réserve forte de 100 000 hommes :
« Ces hommes entreront en service dans le contexte de la loi martiale. La création d’une armée de réserve est une question spéciale et nous œuvrerons pour la régler. »
Une initiative délicate au regard du refus de l’incorporation, du nombre de désertions et des manifestations de mères de conscrits, qui sont apparus depuis le lancement des campagnes de mobilisation lancées le 15 avril 2014 afin d’alimenter en troupes la campagne de répression du séparatisme dans l’est du pays.
Comme à son habitude, Kiev a réitéré ses affirmations sans preuve par la voix du chef de l’état-major général Viktor Moujenko, qui prétend que 10 000 soldats russes sont sur le sol ukrainien et au moins 50 000 disposés près de la frontière.
Par ailleurs, l’adhésion du pays à l’OTAN devra se faire après son approbation par référendum, a affirmé le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk. En attendant sa mise en place, Kiev souhaite solliciter Varsovie afin de se procurer de l’armement occidental.
Enfin, alors qu’une trêve fragile a été instaurée depuis le 9 décembre, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a évoqué son intention de disposer d’une centaine de blindés afin d’être plus efficaces lors de sa Mission d’observation dans le sud-est de l’Ukraine, comme l’a fait savoir Michael Bociurkiw :
« Concernant les véhicules blindés, nous devons en acheter plus de 100. Chaque véhicule est capable de transporter quatre personnes. Nous espérons pouvoir disposer d’ici la fin de l’année d’un nombre suffisant de tels véhicules pour nos observateurs. »
Russie, Ukraine et représentants de l’OSCE doivent se réunir à Minsk, en Biélorussie, dimanche prochain, afin d’avancer sur le règlement du conflit dans le Donbass.