Décryptage d’un point juridique au cœur de l’actualité. Aujourd’hui, retour sur les condamnations de Jean-Marie Le Pen et de l’essayiste Alain Soral, pour « injure publique » et « incitation à la haine ».
Jeudi, Jean-Marie Le Pen a été condamné en appel à 5 000 euros d’amende pour ses propos sur les Roms, qui « comme les oiseaux », avait-il dit, voleraient « naturellement ». Ce vendredi, c’est l’essayiste d’extrême droite Alain Soral qui a écopé de 6 000 euros d’amende pour avoir incité « à la haine » contre le journaliste Frédéric Haziza. « J’en ai plus que marre que des gens qui représentent moins de 1% de la population française et qui tiennent à peu près toutes les places de décision crachent à la gueule des Français comme moi », avait notamment dit Soral, ajoutant qu’il existait « une arrogance, une domination et une malhonnêteté communautaire ». Il visait les Juifs. [...]
« Non seulement l’arsenal est très complet, mais il est très ouvert : les associations peuvent très largement se constituer parties civiles », se félicite Gwénaële Calvès. C’est le cas dans le dossier Soral : en plus du journaliste Frédéric Haziza, l’Union des étudiants juifs de France, la Licra, SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme se sont constituées parties civiles. En effet, en France, la réponse à ces délits n’appartient pas qu’à l’individu visé. La répression de la haine est une affaire de société, d’Etat.
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Afin de dissiper les mensonges de Libération,
le délibéré de l’audience du 21 novembre :
Soit 13 002 euros à payer par Alain Soral au total, et non « 6 000 ».
Les noms des juges ayant prononcé ce jugement seront publiés prochainement.