Après l’Iran, la Russie, la Chine, la Turquie propose elle aussi à la Russie d’utiliser la livre et la rouble dans leurs échanges commerciaux. « Ce qui n’irait pas sans renforcer les deux monnaies face au billet vert ».
La Russie subit un régime de sanction draconien de la part des États Unis et leurs alliés occidentaux tandis que la Turquie paie le prix fort de la crise sécuritaire qu’elle traverse et qui a eu un impact négatif sur son secteur touristique, sa principale source de revenus.
L’information a été reprise par Russia Today qui cite le journal turc Gunes. Erdogan a proposé à son homologue russe de ne pas utiliser le dollar dans des échanges bilatéraux pour amortir les pressions que subissent les deux États en ce moment. Car le président turc croit que la suppression du dollar va dans les intérêts des deux pays. Ceci dit le projet n’a pas été proposé d’un seul jet, c’est le résultat d’un processus qui fait suite à la dépréciation de la livre. Cette baisse de la valeur de la monnaie nationale turque est l’une des principales préoccupations des officiels turcs. Le volume des échanges turco-russes s’élevait en 2015 à 30 milliards de dollars, chiffre qui a accusé une baisse nette après le refroidissement des liens entre Moscou et Ankara.
À Saint-Pétersbourg, Erdogan a affirmé vouloir faire passer le volume des échanges à 100 milliards de dollars. Les deux pays disent travailler au projet du transfert du gaz liquide et la construction d’une centrale électrique.