La tentative de putsch échouée en Turquie du 15 juillet 2016 peut avoir été un signal à Erdogan, puisqu’il aurait désobéi aux autorités des États-Unis. C’est ce qu’estime l’Allemand Christoph Hörstel, spécialiste en politique extérieure, dans une interview à la station de radio ParsToday.
Le mollah Gülen, soutenu par la CIA, est-il derrière le coup d’État en Turquie ?
Fethullah Gülen, le mollah soutenu par la CIA et incriminé par Erdogan, est-il derrière le coup d’Etat manqué du 15 juillet dernier en Turquie ? La tentative échouée de renverser le président turc, qui a eu pour résultat une vague impressionnante d’arrestations et de licenciements (plus de 70 000 parmi les prétendus opposants) a entraîné des commentaires différents, selon qu’ils émanaient des pays occidentaux ou de la Russie qui a apporté son soutien à la réaction autoritaire d’Erdogan.
Les accusations d’Erdogan concernant le mollah vivant aux USA ne semblent pas sans fondements. Et le fait que les globalistes des administrations Bush puis Obama aient soutenu « le printemps arabe » et les changements de régimes en Égypte, Libye, Irak, Syrie et autres, favorisant l’établissement de régimes islamistes extrémistes, doit être pris en compte.
Dès 2010, Sibel Dinez Edmonds, ancienne traductrice pour le FBI et lanceuse d’alerte connue, révélait l’énorme influence de Gülen aux USA à travers son réseau de madrasas (établissements d’enseignement sunnite) présentées comme des écoles sous contrat. Elle parlait à l’époque d’une centaine d’écoles et d’ONG douteuses : « F. Gülen, dont le réseau d’organisations est estimé entre 22 et 50 milliards de dollars, possède plus de 300 madrasas dans le monde, y compris au Pakistan, en Asie centrale et au Caucase ».