Des heurts ont opposé dimanche soir à Paris plusieurs centaines de manifestants s’affirmant « antifascistes » à la police, faisant deux blessés, au soir du premier tour de la présidentielle qui voit Marine Le Pen et Emmanuel Macron se qualifier pour le second tour. Des manifestations ont également eu lieu à Rennes et à Nantes.
Les forces de l’ordre ont chargé les manifestants qui avaient pris position sur le rond-point de la place de la Bastille, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont essuyé des jets de bouteilles et de pétards de la part des jeunes, dont certains cagoulés et souvent vêtus de noir.
Une source policière a fait état de quelques jets de projectiles vers les forces de l’ordre. Trois personnes ont été interpellées, selon la police.
Les pompiers ont dit à l’AFP avoir pris en charge deux blessés : un jeune adulte qui présente un trauma facial, ainsi qu’une jeune fille mineure en « urgence relative » avec des plaies au visage et au cou.
À l’appel de mouvements se déclarant « antifascistes », qui entendent organiser une « nuit des barricades », quelque 300 manifestants s’étaient réunis avant les premières estimations des résultats du premier tour de la présidentielle.
Un organisateur au micro a appelé tout le monde à venir manifester « contre Marine et contre Macron ».
« Tous les principaux candidats, Macron, Fillon, Le Pen, ne sont là que pour perpétuer le règne de l’oligarchie qui confisque le pouvoir et vole les richesses au peuple. Ils n’ont aucune légitimité, il y a donc une crise de représentativité grave en France », a-t-il estimé.
A Rennes, une centaine de manifestants se revendiquant également du mouvement antifasciste ont défilé dans le centre-ville, sans que des affrontements avec les forces de l’ordre soit rapportés.
A Nantes, plusieurs personnes ont marché en scandant des slogans hostiles à Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le cortège a été dispersé par les forces de l’ordre vers 22h. Des cocktails molotov ont été lancé contre un grand magasin, tandis que des vitrines d’agences bancaires ont été saccagées.
Et pendant ce temps là les "antifascistes" de la Bastille chantent "Si t'es fier d'être fiché S tape dans tes mains"pic.twitter.com/UDuoBEejY5
— Pont d'Arcole (@PtdArcole) 23 avril 2017
#Bastille #Presidentielle2017 : une jeune femme blessée, évacuée par les pompiers pic.twitter.com/EbN93Vl1kH
— D Anthony (@AnthonyDepe) 23 avril 2017