Pour avoir diffusé sur un site hébergé aux États-Unis des textes relatifs au national-socialisme allemand et un poème où il évoquait l’Holocauste comme un « mythe », Hans Püschel, ancien maire de Krauschwitz (Saxe-Anhalt), a été condamné le 16 avril dernier à 24 750 euros d’amende.
Un délit d’opinion qui avait déjà valu à Hans Püschel d’être suspendu de ses fonctions de maire en mai 2013. Dans la foulée, le tribunal de Weissenfels l’avait condamné à 3 000 euros d’amende. Lors de ce dernier procès, il avait adressé une lettre au juge, exprimant le souhait que le tribunal manifeste à son égard autant de justice que les nationaux-socialistes allemands en avaient montré à l’égard de Georgi Dimitroff, dirigeant communiste bulgare acquitté alors qu’il avait été arrêté en 1933 à Berlin sous prétexte de complicité dans l’incendie du Reichstag. Remplaçant le mot « communiste » par le mot « allemand », Hans Püschel avait alors écrit :
« Mon langage est fort et dur, je le reconnais. Mon combat et ma vie ont toujours été forts et durs. Mais mon langage est un langage ouvert et franc. J’ai l’habitude d’appeler les choses par leur nom. Je ne suis pas ici un avocat en train de défendre consciencieusement ses clients. Je défends ma propre personne d’accusé allemand. Je défends mon propre honneur d’Allemand, de révolutionnaire. Je défends mes idées, ma mentalité allemandes. Je défends le sens et le contenu de ma vie. »
Agé de 66 ans, Hans Püschel a été membre fondateur du SPD (Parti social-démocrate) en Saxe-Anhalt à l’époque de la réunification et a occupé la fonction de maire de Krauschwitz de 1990 à 1994 et de 2001 à 2013. Exclu du SPD pour s’être rapproché du NPD (Parti national-démocrate) à partir de 2010, il proclame aujourd’hui en exergue de son site :
« Si je suis nazi juste parce que je suis lié corps et âme à l’Allemagne, alors je suis fier d’être un nazi ! »
Il a fait appel de sa condamnation, expliquant n’être en rien responsable de la diffusion de ses textes sur un site américain.