On est pas bien, là ? Un 15 août qui dure 60 jours, du soleil, du calme, des oiseaux... Des vacances gratuites pour tous, oui, mais sans le droit d’aller au bord de la mer, et ça c’est chiant, c’est même pire. On vit depuis un mois une expérience inédite, à l’image des injonctions contradictoires, ce mélange étrange entre les vacances et la prison, des vacances forcées : tu peux te la couler douce, Français, mais sans faire la fête, oublie les apéros, les bouffes entre amis, les bords de l’eau, les randos en montagne. Et si t’es pas content, il y a des drones pour te fliquer !
En France, on n’est pas capable de commander des #masques mais on a des drones pour aller voir dans les petites criques si des égarés grugent le #confinement, comme dans une dictature de SF
Et en plus il n’y a personne
Sens des priorités #LREM#coronaviruspic.twitter.com/Ug6g96wHYy— Marcel Aiphan (@AiphanMarcel) April 11, 2020
On appellera ça l’industrie du faire-chier, un nouveau marché apparemment juteux pour nos amis néolibéraux, à qui le pouvoir est monté à la tête. Rejetés par une majorité de Français, ces connards se piquent d’augmenter la répression, comme dans l’expérience de Milgram. Sauf que là, les coups de jus infligés au peuple, ils sont bien réels ! Une mauvaise réponse, un coup de gégène !
Tout le monde, ou au moins une grande partie des Français, a envie de faire payer l’exécutif pour toutes ses saloperies, c’est un bon début. Mais attention, la révolution c’est un boulot spécial, il faut donc faire appel à des spécialistes, et éviter les faussaires du genre – les Cohn-Bendit et autres escrocs – qui la détournent au profit des toujours mêmes maîtres du monde. La révolution orange, c’est du bonneteau : tu crois gagner, et tu te fais entuber à la fin parce que ta révolution est parasitée par des agents de la dominance déguisés en révoltés, en frères, en camarades. C’est le drame de l’extrême gauche, qui se tue à bloquer la révolution nationale, la vraie, et à encourager la révolution conservatrice, sans le savoir. En même temps, c’est assez drôle de voir l’antifafounet en 2e année de socio (qui dure 12 ans) bousiller sa jeunesse pour renforcer le pouvoir de la Banque. La politique a de ces ironies...
Deux questions taraudent les Français : y aura-t-il de la neige à Noël (on peut déjà dire non) et y aura-t-il enfin la révolution qui va amener plus de justice sociale ?
Pour leur faire lâcher le power, il faut non seulement s’y mettre à beaucoup, mais faire basculer la classe moyenne, celle qui pèse lourd dans le débat, et qui ne bouge que quand ses intérêts sont attaqués. Eh bien là, voyez-vous, on y est ! La fabuleuse dette que la Banque (ça inclut les assurances) est en train de nous mettre sur la tête, 500 milliards pour l’UE dont 100 pour la France, il va falloir la rembourser en niveau de vie, c’est notre moyen de paiement. Attendez-vous à voir moins d’éboueurs dans les rues, moins d’infirmières dans les hostos, tous ces gens qui sauvent le pays, et moins de fric sur la fiche de paye, si vous en avez encore. Seront concernés les Français dans la fourchette suivante :
Selon l’Observatoire des inégalités, en 2016, le niveau de vie mensuel des classes moyennes est situé entre 1 265 et 2 275 euros par mois pour une personne seule, entre 2 468 et 4 423 euros pour un couple sans enfant et entre 3 302 et 5 743 euros pour un couple avec deux enfants.
On sent que les troupes de Gilets jaunes vont fortement grossir. On avait osé dire que le mouvement des GJ n’était que la première secousse, et que les suivantes allaient être beaucoup plus fortes. On ne s’attendait pas à ça mais on est en plein dedans, et il se peut, comme l’a dit Bruno Le Maire, que la 3e secousse soit la plus forte. On rappelle à nos amis décideurs que c’est la crise de 29 qui a permis au NSDAP de se refaire une santé et de prendre le pouvoir en 33, après un carton aux élections de 1930. En France, on n’a pas de Hitler mais on a des idées, et des idées de revanche.
Frankreich, erwache !
Vu la gueule de la crise qui se profile, il se peut qu’un Hitler français surgisse des entrailles de la souffrance populaire. Mais qu’entend-on par Hitler, ou Hitler français ? Que les Attali et BHL se rassurent (hin hin hin), cela ne veut pas dire un tueur de juifs, mais un homme providentiel, issu de la Providence, du Ciel donc, qui n’est pas validé par les contrôleurs démocratiques habituels, c’est-à-dire les partis, la presse et les réseaux de pouvoir (lobbies, loges, clubs, think tanks).
Ce Hitler va foutre le Système par terre, et le passé nous a appris que ça peut aller très vite, surtout dans le bon sens : travail, sécurité, mise au pas de la presse corrompue, élimination de la classe politique corrompue, interdiction des loges et des lobbies, on en passe et des meilleures. Certes, quelques années après la prise du pouvoir de Hitler, les choses ont légèrement dérapé, mais cette expérience, assise sur la connaissance d’un socialisme national, peut être très utile pour la France. On ne refera pas les erreurs du passé, le passé sert à ça, quand même. On se trompera autrement, mais au moins on l’aura décidé nous-mêmes.
On va le répéter, pour les sourds d’en haut : c’est mécanique, c’est le produit de l’Histoire et des conditions économiques objectives, à savoir l’endettement du peuple (là on essaye de faire du Marx), un Hitler va venir. On parie notre tapis, c’est-à-dire pas grand-chose, ce que la Banque va nous laisser. Mais ce ne sera que partie remise...