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En Afrique francophone, les anciens regrettent l’époque de De Gaulle

"C’était quand même mieux du temps des Blancs"

Les « anciens » demandent où sont les « toubabs piir », les vrais Blancs alors que ceux qui défont la France sont des « toubabs ndialaxane »…

[...]

La Françafrique ne cesse d’être décriée et les anciens regrettent « Déguaulle », telle ma mère dont un des fils était appelé Déguaulle tant il était grand. [...]

« Déguaulle » était un « toubab piir », un vrai toubab, un vrai Blanc, disent les anciens. Ceux qui font et défont la France de nos jours sont des « toubabs ndialaxane », de faux Blancs, ajoutent-ils. Ces « toubabs ndialaxanes » nous rappellent les faux lions qui à la fin de la saison de l’hivernage animaient les festivités dans les régions. Ces faux lions veulent tous devenir président de la France. La droite a choisi, lors de sa primaire, le troisième larron dont certaines idées conservatrices renforcent au Sénégal des mouvements extrémistes en gestation, déterminés à éradiquer l’influence de cette même France. Mais Fillon semble aujourd’hui en fâcheuse posture.

Le Parti socialiste a choisi Benoît Hamon. Les candidats indépendants, Jean-Luc Mélenchon d’un côté, Emmanuel Macron de l’autre, sèment la zizanie, à gauche comme à droite. Les anciens et les nouveaux se crêpent chignons, barbichettes ou moustachettes, alors que certains qui se croient élus comme les fils d’Israël, se pensent irrésistibles.

Lire l’intégralité de l’article sur liberation.fr

 

Kofi Yamgnane, secrétaire d’État à l’Intégration sous les gouvernements Cresson et Bérégovoy, sur LCP en 2010 :

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  • #1671514

    C’est plus surement le virage de la décolonisation qui a été mal géré. La liberté des peuples et leur souveraineté s’accommode mal d’une annexion à une métropole culturellement différente (surtout si des intermédiaires font leur beurre sur cette misère). Mal pris la mesure des apports de la colonisation et ses méfaits sur les mentalités et la psychologie des foules (lire à ce sujet Franz Fanon).
    Quand on voit le savoir vivre et le savoir faire des malgaches (en particuliers ceux issus des ethnies originaires d’Asie) on ne peut qu’être attristé par le désordre politique qui gangrène et appauvrit ce magnifique pays.

     

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    • #1671786

      Le cas de Madagascar est en effet exemplaire des inconséquences de la colonisation/décolonisation. Colonisé illégalement si on se réfère aux règles juridiques de l’époque (le Royaume merina dominant l’île avait un statut international reconnu et la colonisation se fit par la volonté arbitraire du général Galliéni, contre les traités en vigueur et la volonté du parlement français), il fut ensuite "décolonisé" de manière tout aussi arbitraire. Car c’est au fictif "peuple malgache" (une invention française !) que la prétendue "indépendance" fut accordée, au détriment justement de tous les peuples autochtones, à commencer par celui des Merina, perpétuant les anciens découvreurs indonésiens de l’île. Derrière le "pouvoir malgache" se cache ainsi les profiteurs de la décolonisation, à savoir les grandes familles de coloniaux français et leurs auxiliaires indigènes, bientôt suivis des prédateurs chinois et indiens, implantés par la colonisation. D’où l’éviction des élites locales, pour la plupart d’origine merina, et la paralysie du pays dont ils ont fini par se désintéresser largement. Ici aussi, la premières des solutions pourrait se trouver dans le retour aux réalités locales, à savoir la réhabilitation et la responsabilisation des ethnies, reconnues pour ce qu’elles sont. Les pires ennemis de Madagascar sont les ainsi qualifiés de "malgaches" !...

       
    • #1672227

      Derrière le "pouvoir malgache" se cache ainsi les profiteurs de la décolonisation, à savoir les grandes familles de coloniaux français et leurs auxiliaires indigènes, bientôt suivis des prédateurs chinois et indiens, implantés par la colonisation.

      J’ai eu l’occasion de croiser dans le nord de l’ile certains de ces prédateurs qui ont pu acquérir pour une bouchée de pain des affaires (boutiques, véhicules de transports...) et exploitent des "de souche" qu’ils paient une misère parfois pour un boulot de forçat. A vomir...
      Je profite de votre réponse pour citer Frantz Fanon (et écrire correctement son prénom cette fois :-)).
      Extrait de son livre les damnés de la terre :
      Ces chefs de gouvernement sont les véritables traîtres à l’Afrique car ils la vendent au plus terrible de ses ennemis : la bêtise. Cette tribalisation du pouvoir entraîne, on s’en doute, l’esprit régionaliste, le séparatisme. Les tendances décentralisatrices surgissent et triomphent, la nation se disloque, se démembre.

       
    • #1672992
      Le Février 2017 à 14:43 par jojo l’affreux
      En Afrique francophone, les anciens regrettent l’époque de De (...)

      Frantz Fanon n’avait justement jamais compris (ou pas voulu comprendre) que le concept de nation, de peuple, ou de frontière tel qu’il l’entend a été inventé par les blancs au XVIIe siècle (traité de Westphalie) et qu’il n’a été importé en Afrique que très récemment, justement par le colonialisme donc il y a 100 à 150 ans. Pour nous autre en Europe c’est un concept récent mais pour les Africains c’est concept nouveau.
      D’autre part, le monsieur était un agent soviétique donc il était de bon ton de noircir le tableau un maximum concernant le bilan du colonialisme ouest européen et occidental en général. Jamais le colonialisme russo-soviétique en Asie Centrale et dans le Caucase ne l’a dérangé même si il continué de perdurer jusqu’à après sa mort.

       
    • #1673540

      Frantz Fanon n’avait justement jamais compris (ou pas voulu comprendre) que le concept de nation, de peuple, ou de frontière tel qu’il l’entend a été inventé par les blancs

      Le plus intéressant chez Fanon n’est pas sa lecture du rapport de races (blancs versus noirs) mais du phénomène d’aliénation propre à la colonisation. Le mimétisme et l’étiolement des structures mentales des peuples opprimés sur leurs propres terres s’accompagne aussi d’une sorte de revers de la médaille pour les oppresseurs comme l’appropriation par les autochtones de processus émancipateurs. Le concept de nation en est un.
      L’archétype du colonisateur renvoie toujours à son "sauvage" son reflet dégradé (et humiliant), même si des individus "colons malgré eux" peuvent s’avérer bienveillants et plein de compassion envers l’autre.

       
    • #1674392

      A Jojo,

      Merci de m’avoir donné l’occasion de revenir sur la question coloniale.
      Je reviens car je ne suis pas certaine d’avoir été claire, ce sont des questions qui parfois génèrent des malentendus et des surenchères pénibles
      J’ai possiblement sous-estimé les problèmes d’interprétation liés au positionnement de Fanon. Je les ai probablement mal compris.
      Mais j’ai été honnête et premier degré - je préfère - dans ma vision de ce qu’ a été la colonisation (époque difficile pour certains). Mais le mal est fait...j’en reste là.

       
  • #1671540
    Le 23 février 2017 à 10:26 par Borntogrowl
    En Afrique francophone, les anciens regrettent l’époque de De (...)

    Ce qui me désole un peu c’est qu’en tant que blanc traditionaliste, j’essaie de fuir le progressisme et le technologisme qui rend faible. Et les Africains le regrettent. Amis africains, ne tombez pas dans le panneau. Le diable s’y cache tout au bout.

     

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  • #1671544
    Le 23 février 2017 à 10:32 par Mister P.
    En Afrique francophone, les anciens regrettent l’époque de De (...)

    J’habite en Afrique, le rêve, l’aboutissement, d’un jardinier ou une femme de ménage c’est de travailler chez un blanc. Pour le reste de la population c’est une chance aussi.

     

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  • #1671545

    c’est évident qu’il étaient mieux quand on était là... après y a eu des blancs qui se comportaient mal, tout comme il y a des immigrés qui se comportent chez nous comme des colons arrogants

    j’ai été étonné à la fac de constater en discutant avec des africains qu’il y a un nostalgisme de la France là bas (des vrais de vrais qui viennent de là bas et qui sont juste chez nous pour leurs études)

     

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  • #1671551

    La premiere erreur fut d’avoir colonisé ces pays ,la deuxieme fut d en partir.
    Maintenant chacun des peuples n’en garde plus que les inconvenients :La misère pour l’un, et l envahissement migratoire pour l autre .Le pillage des richesses de l ’Afrique fait le bonhneur exclusif des élites des 2 bords.

     ;

     

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  • #1671645

    Vu que c’est un personnage souvent présent sur ce site et qu’il a fait un documentaire sur ce sujet, je pense que ça intéressera pas mal de gens :

    - https://www.youtube.com/watch?v=tjc...

    Il y a des moments un peu lourd mais c’est surtout la fin (vers la 54eme min.) le plus intéressant, lorsque Pasolini débat avec des étudiants africains, histoire, religion, société de consommation, tout y passe.

     

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  • #1671718
    Le 23 février 2017 à 15:14 par Rémi O. Lobry
    En Afrique francophone, les anciens regrettent l’époque de De (...)

    En 1977 (indépendance + 15) je bossais à Sétif en Algérie, pour Bechtel, une boite américaine.

    Vous savez ce qui résonne encore à mes oreilles ?

    "Ca marchait mieux quand vous étiez là"

    "On préférait du temps des français"

     

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  • #1671767
    Le 23 février 2017 à 16:27 par Rémi O. Lobry
    En Afrique francophone, les anciens regrettent l’époque de De (...)

    Vers 1830 il y a un peu trop de piraterie en méditerranée, la France intervient dans ce qui allait devenir l’Algérie. Le prétexte ? Un coup d’éventail ou de chasse-mouche, c’est pas très clair.

    Lorsqu’on arrive il n’y a pas de route. On leur construit un réseau routier. Qu’est-ce que ça nous a rapporté ? Que dalle ! Qu’est-ce que ça nous a coûté ? Bonbon !

    Concernant l’eau potable ils passent leur temps à s’empoisonner les puits les uns des autres pour un regard de travers. On leur apporte l’eau potable quasi gratuite à domicile. Qu’est-ce que ça nous a rapporté ? Que dalle ! Qu’est-ce que ça nous a coûté ? Bonbon !

    Pour soigner une fracture ouverte ils glissent une prière cousue dans un petit sachet en tissus sous l’oreiller du patient. On leur apporte la médecine moderne pas chère en leur bâtissant des dispensaires dans les petits bleds et des hôpitaux en ville. Avec médecins, chirurgiens, infirmiers, etc rémunérés par nous. Qu’est-ce que ça nous a rapporté ? Que dalle ! Qu’est-ce que ça nous a coûté ? Bonbon !

    Leur école c’est l’école coranique où on étudie... Le Coran et rien d’autre. On leur fourni des maternelles, des écoles, des lycées et des universités avec dedans des instituteurs et des professeurs rémunérés par nous. Qu’est-ce que ça nous a rapporté ? Que dalle ! Qu’est-ce que ça nous a coûté ? Bonbon !

    Ils s’éclairent à la bougie et à la lampe à pétrole. On leur fournie l’électricité, donc la lumière qui s’allume avec un petit bouton à la maison. On leur fait comprendre que le pétrole peut servir à tout plein de trucs et que ça vaut de l’or. Qu’est-ce que ça nous a rapporté ? Que dalle ? Non, là faut pas déconner, les hydrocarbures ça nous rapporte encore ! Qu’est-ce que ça nous a coûté ? De gros investissements qui en valait vraiment la peine !

    On leur organise les transports, la Poste, une administration qui puisse gérer leur bousin avec tout plein de fonctionnaires payés par nous ; pompiers, policiers, personnel médicale, enseignants et un semblant de justice avec des juges n’appliquant pas la Charia.

    A la Libération, De Gaulle, aux manettes du CNR, s’aperçoit d’un truc tout con : la colonisation a ruiné la IIIe et la IVe Répulique. Même l’Angleterre perd le monopole de sa Sterling face au Dollar à cause de son Empire à la con. Le seul qui s’en sorte vraiment ? C’est l’Allemagne avec son Miracle Allemand. L’Allemagne qui n’a pas de colonies, elle.

    Alors De Gaulle dit aux mal comprenant "Je vous ai compris !"

     

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    • #1671848

      Mais oui, mais oui, l’histoire se résume aux méchants arabo-musulmans ingrats et aux gentils européens tout blancs, du BHL dans le texte.
      - La piraterie en méditerranée est largement surestimée, et était le plus souvent le fait d’européens plus ou moins islamisés (Jan Janszoon, Murat Rais, Jack Ward etc..) qui opéraient à partir de la côte nord africaine en raison de la faiblesse étatique.
      - La colonisation et conquête de l’Algérie s’est faite sur plus de 45 ans à partir de 1830 avec d’innombrables massacres, déportations et actes de résistances des indigènes (Abdelkader, Fatma n’soumer, Bouamama...), nombres de militaires français témoignent des crimes qu’ils ont commis.
      - Les infrastructure étaient en premier lieu destinées aux pieds noirs et autres européens, c’est bien plus tard, après la seconde guerre mondiale avec les massacres de Sétif et Guelma que les algériens ont commencé à avoir un certains nombres de droits.

       
  • #1671941

    C’est toute l’histoire du sketch de Fellag "tous les algériens sont des mécaniciens" :

    https://www.youtube.com/watch?v=ADL...

     

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  • #1671953

    " C’était quand même mieux du temps des Blancs’’ Pour certains oui pour la plupart non. Je ne sais pas s’il existe un peuple sur cette terre qui a aimé ou qui aime la colonisation. Bien entendu la qualité de vie était plus ou moins meilleure que celle d’aujourd’hui. Les défis de la mondialisation, l’explosion démographique, le tribalisme, le CFA pour certains, la FrancAfrique etc... sont des difficultés que rencontrent les Etats d’Afrique, depuis les indépendances. Posez vous la question pourquoi c’est l’Afrique francophone qui est à la traine ? le gaullisme est peut-être un courant noble en France mais elle fut et reste un fléau depuis la décolonisation en Afrique francophone. A force de vouloir controler ses anciennes colonies devenues "indépendantes" ; les gaullistes ont crée les réseaux Focard devenus plutard la FrancAfrique, qui est la principale cause de destabilisations de ces Etats entrainant corruption et tout ce que vous voulez aujourd’hui. L’armée Francaise présente en Cote d’Ivoire, au Mali, au tchad, au Niger, au Gabon participant activement même à la crise post-electorale ivoirienne, et ca ne nous dit rien !
    Cette posture certains africains l’ont également en faisant le parallèle sur la politique Francaise car ils ne comprennent pas qui tirent les ficelles, c’est exactement la même chose en Afrique francophone. De la même manière que la communauté organisée décide de tout ce qui est du pays légal ici, la "France" (rien à voir avec les francais du quotidien) fait et défait les gouvernants dans ce qu’elle appele son précarré.
    Au final, la vie autrefois ici en France ne fut elle pas meilleure que celle d’aujourd’hui avec tous ses problèmes, immigration massive, mondialisation, corruption, térrorisme, etc..

     

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    • #1672582

      Merci wasob pour ce rappel du rôle du blanc d’aujourd’hui devenu transparent, invisible mais combien marionnettiste à souhait des intérêts de notre oligarchie bien installée chez nous et de la main mise sur les gouvernants africains. Dans ces conditions, le blanc présent sur le terrain à l’époque de la colonisation, tantôt entreprenant ou socialisant par la scolarité ou les dispensaires, sans parler de la tenue des routes ou tout autres activités sur place peut paraître comme un saint !

       
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