Connerie sur connerie. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la gestion du dossier irakien par notre Premier ministre des Affaires étrangères, le président Emmanuel Macron 1er en personne. Car Le Drian fait de la figuration, encore plus depuis qu’il a voulu donner une leçon de morale au président syrien Bachar al-Assad.
Une sortie malvenue et totalement mensongère puisque l’ex-ministre de la Défense du piteux président Hollande a carrément accusé Assad d’avoir « passé son temps à massacrer son peuple », tout en faisant croire que la France avait permis de gagner la guerre contre l’État islamique... Pauvre ministre, dont les services ont aidé les groupes rebelles et les mercenaires d’al-Nosra contre le gouvernement de Damas et ce, pendant plus de quatre ans !
Si nous sommes de bons patriotes, nous devons malheureusement reconnaître que notre pays, dirigé par une bande de traîtres, a fait partie du camp des agresseurs et des déstabilisateurs de la Syrie. La moindre des choses, après de tels propos, aurait été de démissionner. Mais Le Drian est toujours là, continuant à délirer sur la responsabilité d’Assad dans la guerre d’agression impériale en Syrie...
Emmanuel Macron avait pourtant bien commencé son quinquennat en remettant la France dans le concert des nations qui comptent en matière de diplomatie, en particulier au Proche-Orient. Un rapprochement avec la Russie, quelques piques à l’encontre d’Israël et des États-Unis... Certes on était loin de l’indépendance prônée par le gaullisme des années 60 mais on s’éloignait de l’archisoumission publique du déplorable Hollande.
Si le dossier irako-syrien est complexe, ce n’est pas une raison pour proférer des énormités, afin de cacher une realpolitik honteuse. Le Drian devrait retourner dans sa Bretagne natale pour avoir associé la France et les Français à un mensonge aussi énorme que sanglant : la France a bien été à la traîne de l’agresseur anglo-américano-israélien dans la terrible guerre de Syrie (2011-2017).
Le pire choix qu’on pouvait faire après le sursaut de 2003 quand Villepin a fait un bras d’honneur aux États-Unis du fils Bush. Depuis la série de déclarations contre-productives du Drian, la France est totalement hors du coup en Syrie. Ce n’était pas le cas en Irak (l’armée française a participé à la libération de Mossoul) jusqu’à ce que Macron en personne fasse sa propre série de gaffes, motivées par un mélange d’impétuosité et d’incompétence.
- Abadi et Macron le 12 décembre 2017 à Paris
Tout a commencé le 2 décembre 2017 avec la réception à Paris du leader kurde Nechirvan Barzani, qui cherchait un appui international à l’indépendance du « peuple » kurde, autrement dit au démembrement final de l’Irak. Premier coup de semonce du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi reçu juste après au téléphone par Macron : pas d’ingérence dans la politique intérieure irakienne !
Abadi sera reçu 10 jours plus tard à Paris, pour régler la question, mais Macron fait le grand écart : d’un côté il critique la politique hégémonique de l’Iran (et Le Drian a encore sorti sa grosse connerie pro-USraël sur le sujet), de l’autre il prépare la signature d’un partenariat stratégique avec l’Irak, dont l’intégrité territoriale a été défendue puis sauvée par les puissantes milices chiites depuis l’invasion de Daech en 2014 !
Ce sont les déclarations de Macron sur la « démilitarisation et [le] démantèlement progressif de la Mobilisation populaire (…) et de toutes les milices » (dont les indispensables milices chiites) en Irak qui ont mis le feu aux poudres.
Houman Hamoudi, vice-président du Parlement, a déclaré, cité par Le Figaro :
« Les Irakiens attendaient de la communauté internationale, et notamment de la France, qu’elle félicite les combattants qui ont donné leur vie pour leur pays et pour le monde. Sans la Mobilisation populaire, Daech serait arrivé au cœur de Paris. »
Une bonne claque dans la gueule à la trouble diplomatie française qui oscille entre ses rêves de grandeur et d’indépendance, et la réalité de la soumission au Nouvel Ordre mondial décrété par l’axe israélo-américain. Dans un tel schéma, la parole de la France n’a plus grand poids.
C’est seulement quand nous ne serons plus les larbins du pouvoir profond américain et de l’idéologie sioniste que nous retrouverons ce que nous avons perdu, c’est-à-dire notre honneur. Ce que notre « élite » a cédé pour une bouchée de pain... qui n’a même pas profité au peuple. Ces larbins qui nous servent de dirigeants ont gagné leur place dans la hiérarchie de l’Empire mais nous, on a tout perdu. On aura eu la guerre, et le déshonneur.