Cette minuscule enquête télévisée montre une chose essentielle, qui n’est évidemment ni soulignée ni développée dans le 20 Heures de France 2 : que le Président ne décide pas, qu’il n’incarne pas l’exécutif. C’est Kohler, avec les deux sarkozystes Castex et Darmanin, qui tiennent le manche.
C’est ce qui explique le cycle pression-dépression permanent infligé depuis neuf mois aux Français qui ne sont jamais assez obéissants, assez responsables, assez vaccinés. Cela passe par les agents serviles – que tout le monde connaît – envoyés au front.
Macron, qui dit tout et son contraire tout le temps, ou qui dit une chose et qui laisse faire son contraire, est à la fois illisible et inopérant. Certes, il lui reste quelques sucres ou pré carrés (la politique extérieure, la guerre, les causeries aux Français, les voyages) mais dans le domaine qui importe aujourd’hui aux Français, la santé et l’économie, c’est-à-dire la santé de l’économie, il est dépassé par les durs.
Le pire, c’est qu’il veut se garder le beau rôle, le noble rôle de celui qui « pense » aux Français (on l’a vu dans la grande interview de L’Express que nous allons malgré tout décortiquer) pour ne pas avoir l’air de réprimer tout le temps.
Parce que le macronisme, avec ou sans Macron, c’est trois ans de répression sociale, économique, policière et sanitaire. Le pire schéma sous la Ve République, qui fait dire à un nombre grandissant d’observateurs que la démocratie française, chère à feu Giscard, a basculé dans la dictature.
Oui mais qui dirige, qui décide dans ce nuage élyséen, entre un Président à l’ouest, un exécutif brutal et des réseaux de pouvoir toujours présents ?
Le savoir est important car c’est ça qui permettra aux Français de résister intelligemment – autrement qu’en faisant des manifs ou en cassant des vitrines – à des ordres devenus de plus en plus humiliants, sadiques, en un mot fascistes.