La circoncision, je l’ai vécue, à 3 ans, sans anesthésie, à l’âge de ce petit bonhomme.
C’est de la merde, c’est un traumatisme physique et psychologique qui abîme et laisse des traces.
J’ai beaucoup travaillé pour en faire le tour et me libérer de ce trauma, travail psychologique intérieur long et douloureux mais salutaire, et travail intellectuel sociologico-philosophique.
Des fonctionnements de société entiers sont basés sur ce rite, ainsi que les rapports hommes-femmes de ces sociétés, dans des dialectiques de domination/soumission/vengeance complexes, conscientes et inconscientes.
Par exemple, à 3 ans, quand je hurlais de douleur et qu’on me découpait le prépuce, j’entendais les « you-you-you » des femmes, séparées des hommes dans la pièce d’à côté, trois minutes après que ma mère m’avait abandonné à ces tortionnaires heureux de me mutiler.
Penser que cela n’a aucun effet sur la psyché d’un futur homme est du déni. Penser que cela n’a aucun effet structurel sur la société et ne déterminerait pas le type de rapport hommes-femmes que cela va engendrer est du déni.
Cela ne veut pas dire que ces sociétés ne peuvent pas trouver un équilibre fonctionnel là-dedans ; d’ailleurs, elles le trouvent.
La critique de la circoncision chez les musulmans, valide et légitime sur le plan que je viens de décrire, peut et va être utilisée par l’Empire sur un autre plan et toujours dans le même sens : attaquer et briser la force résistance sociale, politique et spirituelle que l’islam représente (en tant que κατέχον, katéchon).
La circoncision chez les juifs, elle...
Dans la simple intervention qu’Alain Soral fait dans l’extrait proposé ci-dessus de Silence, on coupe, il y a toutes les réponses, si on veut bien se donner la peine de développer jusqu’au bout les réponses à la question qu’il pose.
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