Dans la lutte sauvage engagée entre l’Etat profond et le nouvel occupant de la Maison-Blanche, on se rend coup pour coup. Ce samedi 4 mars 2017, le 45e président des États-Unis a accusé le 44e de l’avoir mis sur écoute. Toute la semaine, la nouvelle administration Trump a été secouée par l’affaire « russe », montée en épingle pour faire sauter les soutiens du président.
Incroyable ! Je viens d’apprendre qu’Obama m’avait mis sur écoute à la Trump Tower juste avant la victoire. Ils n’ont rien trouvé. C’est du maccarthysme !
Je parierais qu’un bon avocat pourrait faire grande affaire des écoutes de mon téléphone en octobre par Obama, juste avant les élections !
Le Président Obama est tombé bien bas pour faire écouter mon téléphone durant le sacro-saint processus électoral. C’est Nixon et le Watergate. Mauvais (ou malade) gars !
Concrètement, Trump, sans en apporter les preuves mais on peut imaginer qu’il a des éléments à charge, accuse Obama d’avoir placé son téléphone dans son bureau de la Trump Tower sur écoute pendant la période d’octobre 2016, soit la plus chaude de la campagne, la dernière ligne droite avant le vote. Pour lui il s’agit ni plus ni moins d’un Watergate 2, en écho à Nixon qui avait fait placer par des « plombiers » des micros dans les locaux du Parti Démocrate (1972). Watergate étant le nom du bâtiment en question.
Mais la guerre la plus importante entre les deux tendances, l’État profond représenté par la clique Obama-Clinton-Podesta et la Trump administration, a lieu sur le terrain géopolitique avec la difficile tentative de réchauffement des relations entre les deux Grands. Chaque jour, la presse américaine aux ordres – mais pas ceux de Trump – essaye de faire sauter les soutiens du président à l’image de Flynn. Le conseiller à la Sécurité nationale avait dû reconnaître qu’il était entré en contact avec l’ambassadeur russe avant d’être en poste, ce qui a fragilisé sa position, puis l’a amené à la démission. L’objectif étant de trouver de quoi créer un impeachment, une procédure qui disqualifierait moralement Donald Trump.
Le troisième volet de conflit entre les deux entités américaines, moins médiatisé que les autres, et pour cause, est celui de la pédophilie. Les feux allumés par les scandales qui ont touché l’équipe de campagne d’Hillary Clinton ne sont pas éteints. Il semble que Trump aurait lancé une chasse aux pédophiles dans tout le pays, qui pourrait avoir des répercusions politiques.