Cette semaine, le réseau social Twitter a été accusé de privilégier les visages de personnes blanches par rapport à ceux de personnes noires lors du recadrage automatique des images. Les critiques signalaient un biais raciste car l’algorithme semble, très souvent, recadrer l’image sur le visage de la personne blanche.
Les algorithmes sont en effet loin d’être neutres, car ils reproduisent les stéréotypes de leurs créateurs. Heureusement, ils peuvent aussi être conçus et entraînés pour faire le contraire, c’est à dire lutter contre le racisme. Dans ce sens, une équipe internationale de scientifiques a annoncé le 21 septembre un nouveau projet pour stopper la propagation de l’antisémitisme en ligne à l’aide d’une intelligence artificielle.
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La technologie vient en aide à l’humain, là où l’œil n’est plus suffisant
La technologie s’avère utile non seulement pour accélérer la recherche et parcourir rapidement des volumes massifs de données et images, mais elle peut aussi maintenant décoder le langage, qui est parfois implicite, ainsi que les stéréotypes. L’approche interdisciplinaire allant de la linguistique aux études sur l’antisémitisme et l’apprentissage automatique, permet d’identifier les codes du langage antisémite. Une grande partie du contenu antisémite s’exprime de manière codifiée pour éviter d’être repéré (« juice » au lieu de « jews » en anglais par exemple), avec des allusions à certains récits de conspiration, ou avec la reproduction de stéréotypes. Ces codes rendent plus difficile à détecter la diffamation, ce qui rend nécessaire la combinaison d’approches qualitatives fondées sur l’IA, pensent les scientifiques. Le projet actuel se concentre initialement sur l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, mais sera ensuite élargi pour couvrir d’autres pays et langues, ce qui, selon la fondation semble très important car l’antisémitisme continue à augmenter. Par exemple, lors de la montée des théories complotistes antisémites à propos de la création et de la propagation du COVID-19.
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