Des petits actionnaires du groupe estiment avoir été leurrés, Altice dément. L’histoire se répète ? Oui et non.
Selon le Financial Times, Altice cherche à céder son opérateur en République dominicaine afin de réduire un peu sa dette. Il l’avait acheté en 2013 à Orange pour 1,1 milliard d’euros.
Malgré des sursauts provoqués par les déclarations et promesses de Patrick Drahi, l’action Altice continue à sérieusement dévisser. Ce mercredi, elle perdait encore près de 9 % à la clôture passant sous la barre des 8 euros, la valorisation du groupe a fondu de 50 % depuis le début du mois. Un cauchemar pour les actionnaires, surtout les plus petits.
Évidemment, une telle chute suscite des idées judiciaires. Des actionnaires annoncent leur intention de déposer plainte à Paris, selon leur conseil Me Frédérik-Karel Canoy « une cinquantaine d’actionnaires » l’ont sollicité. La plainte vise le chef de « diffusion d’informations fausses ou trompeuses », les actionnaires estiment par ailleurs qu’Altice a « minoré sa dette » et affirmé à tort « avoir un contrôle absolu sur cette dernière ».
Un opportunisme qui ulcère quelque peu le groupe qui n’a pas tardé à réagir avec force. Altice publie ses informations financières « dans la plus grande transparence », a indiqué à l’AFP le porte-parole du groupe, Arthur Dreyfuss. « Altice est une entreprise cotée (...) qui publie, sous le contrôle des régulateurs et des autorités compétentes, tous les trois mois, toutes ses informations financières dans la plus grande transparence », poursuit-il.
« Nous invitons donc à la plus grande prudence sur ce qui s’apparente être surtout une manipulation, une manœuvre malveillante de communication et une tentative de déstabilisation médiatique », a-t-il ajouté.
Le niveau de la dette et ses origines, les acquisitions multiples du groupe, n’ont en effet jamais été un secret et ce n’est pas comme si Altice avait perdu brutalement 30 % d’Ebitda en un trimestre. Surtout, les actifs existent et ils ne sont pas anecdotiques, en France mais aussi et surtout aux États-Unis. Peut-on y voir une manœuvre de déstabilisation voire de spéculation à la baisse ?