Après des mois de tergiversations ridicules, Paris a tranché et décidé de ne pas livrer les deux Mistral que la Russie avait commandés en 2011.
Lors d’une conférence de presse chez son maître étasunien, le liquidateur de l’armée française, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense (des intérêts du Pentagone) a annoncé que l’Élysée avait pris la décision de rompre le contrat avec Moscou, prétextant que la situation en Ukraine n’avait pas évolué dans le sens voulu par Paris (et surtout par Washington).
La rupture du contrat coûtera 1,2 milliard d’euros (auquels il faudra ajouter le remboursement des 800 millions d’euros déjà versés) mais il n’y avait « pas d’autre choix », selon Le Drian.
Piteusement, le ministre a précisé que les navires, construits en tenant compte du cahier des charges de la marine russe, seraient difficilement négociables avec la marine de guerre d’une autre nation, tout en espérant que l’US Navy ferait un geste en les acquérant. Cela sous le regard du ministre de la Défense des États-Unis, Ashton Carter, qui a opposé le silence à l’offre du Français.
Le contrat, signé sous le quinquennat de Sarkozy, prévoyait la livraison de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral, le Vladivostok et le Sebastopol, en octobre 2014 et novembre 2015 pour la somme de 1,2 milliards d’euros.
Le bureau d’études russe Nevskoïe a déjà fait savoir que l’ingénierie navale russe travaillait sur un nouveau navire alternatif au Mistral, le Priboï.