Cet ex-secrétaire général de la Conférence nationale de santé (CNS), instance consultative ouverte aux patients, a démissionné vendredi pour dénoncer la « vaste mascarade » que constitue selon lui la « démocratie en santé ».
Il ne voyait qu’une seule solution : démissionner. Thomas Dietrich, haut fonctionnaire de 25 ans, a claqué la porte de la Conférence nationale de santé (CNS) vendredi dernier. Après onze mois passés dans cette instance indépendante, cet ancien diplômé de Sciences Po Paris a décidé de dénoncer « les pressions » exercées par le ministère de la Santé sur la CNS et le manque de démocratie dans le domaine de la santé. Lui qui occupait le poste de secrétaire général au sein de cette organisation consultative a adressé vendredi une lettre très lapidaire à son supérieur hiérarchique et accompagné sa missive d’un rapport cinglant contre le ministère de la Santé.
« J’en suis désormais convaincu : la démocratie en santé n’est qu’une vaste mascarade », écrit-il dans cette note de 28 pages, accessible en ligne. Se comparant volontiers au personnage de Don Quichotte, le jeune homme de 25 ans explique comment le ministère de Marisol Touraine n’accorde que peu d’importance à ce que pense le public sur les grands sujets de santé, comme la vaccination ou la fin de vie. « On fait croire que l’on construit une politique de santé en lien avec un certain nombre d’acteurs alors que l’on construit une politique de santé de manière très verticale, sans retour de terrain, un peu en vase clos, dans un ministère coincé dans le 7ème arrondissement de Paris », s’agaçait-il lundi, au micro de France Info. Le tout, « au détriment des citoyens, dont on utilise les deniers ».