Delphine Ernotte de frais
On va accuser ceux qui s’emparent de cette info d’anti-féminisme (ou d’anti-socialisme) primaire, alors qu’il n’est pas question de sexe, mais de morale politique, dans cette affaire.
Idem en littérature, dont la saison des prix trafiqués approche : en 2009, Marie Ndiaye recevait le prix Goncourt pour un livre écrit avec les pieds. On aurait dit une élève vaniteuse en première littéraire qui s’était mise à faire des phrases, avec le logiciel bien-pensant en ligne de mire et le soutien des médias antiracistes bien racistes au fond d’eux-mêmes.
Critiquer Ndiaye ne revient donc pas à critiquer la femme ou la Noire (machisme et racisme), mais l’auteur. Qui s’écrit sans « e », jusqu’à preuve du contraire.
Le service public audiovisuel refuse de communiquer sur ses salaires et ses budgets, par peur d’un soulèvement populiste. Grand bien lui fasse : d’autres s’en chargent, et l’effet est doublement dévastateur. Car au « crime » moral de dilapidation s’ajoute celui de dissimulation.
La patronne du service public touche jusqu’à 400 000 euros par an, soit autant que son prédécesseur mais deux fois moins que dans son précédent poste. Mais la politique de rémunération des chaînes publiques recèle de nombreuses surprises.
Le service public paye-t-il aussi bien que le privé ? C’est le cas chez France Télévisions. Certes, la PDG Delphine Ernotte touche un salaire fixe de « seulement » 322 000 euros bruts par an, plus un bonus variable allant jusqu’à 78 000 euros, soit un total de 400 000 euros bruts. C’est autant que le salaire de son prédécesseur Rémy Pflimlin. Mais c’est plus que le PDG précédent Patrick de Carolis, qui émargeait à 240 000 euros de fixe, plus un bonus allant jusqu’à 60 000 euros.
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Armée mexicaine
Reste que Delphine Ernotte touche logiquement le salaire le plus élevé de France Télévisions. Ce qui n’empêche pas de plantureux émoluments chez certains de ses subordonnés, comme l’a relevé le récent rapport de la Cour des comptes. Les limiers de la rue Cambon ont recensé 191 salariés touchant plus de 120 000 euros bruts par an ; 547 salariés touchant plus de 96 000 euros ; et 1 415 salariés touchant plus de 70 000 euros.
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Au final, le salaire médian s’élève à 49 230 euros bruts en 2015. Et le salaire moyen s’élevait à 62 900 euros bruts en 2014. Soit presque autant qu’à TF1 et plus qu’à M6.