Les chiffres sont édifiants. L’année dernière, le déficit commercial français a atteint un niveau record depuis 1949, période où le pays était dévasté par la guerre, à environ -7 % du PIB, selon un rapport publié par le Haut-Commissariat au Plan, dirigé par François Bayrou.
En clair, en 2022, le pays a importé pour 163,6 milliards d’euros de plus qu’il n’a exporté. Soit presque le double qu’en 2021. Sur les 9 781 produits étudiés par le Haut-Commissariat, « les deux tiers sont en déficit » a expliqué François Bayrou, lors de la présentation de l’étude, mercredi 10 mai.
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Un cocktail fatal
En clair, la France est en train de devenir un nain commercial. Ses exportations ne représentent plus que 2,4 % du total mondial, contre 5,2 % en 2001. Et le pays présente parfois les caractéristiques « d’une économie en voie de développement », comme lorsqu’elle produit des pommes de terre qui sont ensuite transformées en chips ou en frites en Belgique, avant d’être réimportées pour être consommées.
Parmi les causes de ce désastre, le Haut-Commissariat relève l’explosion de la facture énergétique depuis la fin du premier confinement, qui a été amplifiée par la dépréciation de l’euro par rapport au dollar en 2022. Mais ce n’est pas tout : les multinationales ont aussi de plus en plus tendance « à délocaliser la production de biens finaux destinés au marché national », note le Haut-Commissariat en s’appuyant sur une note du CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales), un service rattaché au Premier ministre.
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